Le 3 janvier, le rapport de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur les évaluations complémentaires de sûreté des installations nucléaires prioritaires a été rendu public. Il avait été commandé le 23 mars 2011 par le gouvernement français suite à l'accident de Fukushima. Si l'Autorité conclut que les 79 installations examinées présentent un niveau de sûreté qui n'impose pas leur arrêt immédiat, elle estime que "la poursuite de leur exploitation nécessite d'augmenter dans les meilleurs délais, au-delà des marges de sûreté dont elles disposent déjà, leur robustesse face à des situations extrêmes". Le Président de l'ASN, André-Claude Lacoste, estime les coûts des investissements à plusieurs milliards de dollars.
L'ASN exige " le renforcement des exigences de sûreté relatives à la prévention des risques naturels (séisme et inondation), à la prévention des risques liés aux autres activités industrielles, à la surveillance des sous-traitants et au traitement des non-conformités ".
Le Premier ministre François Fillon a demandé à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, et à Eric Besson, ministre chargé de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique " de veiller à ce que les exploitants se conforment à l'intégralité des demandes de l'ASN dans le calendrier qui leur est imposé " et a souligné " le rôle majeur que joue l'ASN dans l'information de nos concitoyens et la transparence dans le domaine nucléaire ".
Il remettra ce rapport au Président de la Commission européenne, conformément à l'exigence de rapport sur les tests de résistance mise en place au Conseil européen des 24 et 25 mars 2011.
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