Dans le cadre des préparatifs de la Conférence des Nations
Unies sur le développement durable (CNUDD), L'UICN prône une économie verte qui accorde à la nature une place centrale et adopte des mesures d'équité. "
La communauté internationale a été lente à accepter et à adopter le
concept d' " économie verte " car son sens n'est pas tout à fait clair
", explique Julia Marton-Lefèvre, Directrice générale de l'UICN. " Il
est temps pour les gouvernements d'incorporer la nature dans les
stratégies de développement pour atteindre des buts définis d'un commun
accord sur le plan international, en particulier les Objectifs d'Aichi
adoptés à Nagoya en 2010 pour arrêter la perte de biodiversité. ".
L'UICN invite instamment les gouvernements à prendre des mesures
plus fortes pour assurer la cohérence politique et institutionnelle.
" Rio+20 est une excellente occasion de faire ensemble un bilan de la
mise en oeuvre effective du développement durable et de donner un nouvel
élan à la collaboration internationale ", dit Constanza Martinez,
responsable des politiques à l'Unité Politiques mondiales de l'UICN. "
Les États, les organisations de la société civile et le secteur privé
savent bien ce qu'il faut faire. Il faut s'engager à oeuvrer ensemble
dans un même but : protéger la nature afin qu'elle puisse à son tour
nous protéger. Il faut renforcer la résilience de notre planète. "
" La remise en état des milieux naturels aidera
les Etats à mettre en oeuvre les engagements pris sur le plan
international visant à ralentir, arrêter et inverser la perte des forêts
et du carbone et à restaurer les écosystèmes dégradés. Cette démarche,
qui doit porter à la fois sur les terres agricoles et les forêts,
permettra de créer des milliards de dollars de revenus chaque année pour
les économies locales et nationales et d'assurer la sécurité
alimentaire de millions de personnes qui dépendent des forêts pour leur
survie ", dit Stewart Maginnis, Directeur mondial, Groupe Solutions
fondées sur la nature et droits. " Il faudrait aussi, dans ce contexte,
investir dans le " Défi de Bonn " et restaurer 150 millions d'hectares
de terres dégradées d'ici 2020. "