L'événement parallèle qui a été ouvert par Fatimata Dia la directrice de l'IEPF s'est déroulé devant plus de 80 personnes.
Son excellence Henri Djombo Ministre du Développement durable, de l'économie forestière et de l'environnement de la République du Congo a tracé la problématique de la pauvreté en milieu forestier qui ne survient qu'avec la raréfaction de la ressource. Il a donné des exemples d'expériences réussies de gestion forestière en Afrique centrale : la valorisation de la multitude de produits issus de la forêt qui permet de limiter la déforestation, les technologies la cogénération avec des déchets de bois, la diminution les déchets de bois et leur valorisation.
Mais les approches concrètes et locales ne suffisent pas selon le ministre, qui a fait appel à une solidarité internationale et à une volonté réelle de tous les dirigeants du monde à sortir de la conférence avec de réels engagements.
Jacques Prescott de l'Université de Québec à Chicoutimi a ensuite présenté le rapport "Forêts et humains : une communauté de destins" mandaté par l'OIF qui montre l'intérêt de la forêt pour l'économie verte et inversement l'intérêt de l'économie verte pour l'avenir de la forêt. Il faut selon lui une priorité nationale dans le développement et la protection forestière, avec une intégration dans les stratégies nationales de développement durable. Différentes approches complémentaires doivent être mobilisés : la certification forestière, la reconnaissance les droits et le renforcement la capacité des populations qui vivent de la forêt, la reconnaissance des services eco-systémiques dans la lutte contre la pauvreté, la documentation par des indicateurs et des études scientifiques... Il a considéré aussi l'aval avec par exemple l'intérêt de la construction et du mobilier en bois qui permettent de stocker du carbone.
Une demande est faite à destination que la FAO pour que cette organisation internationale reconnaisse l'agroforesterie.
Donatien N'zala directeur de l'économie forestière de la république du Congo a rappelé en préambule la définition de l'économie verte, il a situé la place des trois bassins forestiers tropicaux (Congo, Amazonie et Asie du sud-est) où plus d'un milliard d'humains dépendent de la Forêt, du fait de la multitude de valeurs et d'utilisations, biodiversité, protection des sols et eau, aspects socioéconomique avec des emplois.
Il a demandé la mise en place de financements innovants, nouveaux et sécurisé avec notamment des partenariats publics\privés, le paiement des services rendus.
Un débat avec la salle a permis de mesurer l'importance des savoirs faire coutumiers, des droits des peuples autochtones, et l'attente d'échanges de ces questions dans l'espace francophone.