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L'exploitation sélective de bois d'oeuvre en forêts tropicales permet de conserver une très grande partie de la biodiversité


Quel est l'impact de l'exploitation forestière sur la biodiversité et les ressources en carbone ? Pour répondre à cette question, une équipe de douze chercheurs issus d'autant d'institutions de recherche, dont le Cirad, a rassemblé et analysé plus de 100 études scientifiques. C'est la première fois qu'une étude permet d'aboutir à des résultats quantifiés concernant à la fois la biodiversité et le ressources carbonées.

Les résultats, qui viennent d'être publiés dans la revue Conservation Letters, montrent qu'après la première coupe sélective d'une forêt primaire, c'est-à-dire d'où ne sont extraits que quelques arbres à l'hectare, le stock de carbone représente 76% du stock initial et qu'entre 85 et 100 % des espèces de mammifères, d'oiseaux, d'invertébrés et de plantes sont toujours présentes. Ce résultat est d'autant plus intéressant que les analyses ont porté pour la plupart sur des forêts exploitées non certifiées.

Les auteurs défendent la thèse selon laquelle l'amélioration des pratiques de gestion durable permettrait d'accroître encore davantage les fonctions environnementales mais aussi économiques des forêts exploitées. L'article met à mal l'idée que l'exploitation sélective engendre la dégradation des forêts tropicales. Il suggère au contraire que la gestion durable des ressources forestières tropicales, en complément des aires protégées, soit finalement considérée comme un outil majeur pour la conservation des forêts tropicales.

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