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L'ONU souligne la nécessité d'investir dans la protection de la biodiversité


Malgré la crise économique actuelle, la communauté internationale a été invitée à investir dans la protection de la biodiversité afin d'assurer la pérennité des écosystèmes, dont dépendent toutes les formes de vie sur Terre, à l'ouverture lundi à Hyderabad (Inde) de la 11ème réunion des États parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB).

Des représentants de plus de 170 pays participent, jusqu'au 19 octobre, à cette Conférence des parties, appelée COP-11, qui doit faire le point des progrès réalisés depuis la précédente réunion de ce type, qui s'était tenue en 2010 à Nagoya, au Japon. À Nagoya, les gouvernements avaient adopté un nouveau Plan stratégique pour la biodiversité et deux protocoles additionnels à la CDB, avec pour objectif de stopper la perte de biodiversité sur toute la planète d'ici à la fin de la décennie.

" L'actuelle crise économique mondiale ne doit pas nous décourager, mais au contraire nous encourager à investir davantage dans l'amélioration du capital naturel afin d'assurer la pérennité des écosystèmes, dont dépend toute forme de vie sur Terre ", a déclaré le Ministre indien de l'environnement et des forêts et président de COP-11, Jayanthi Natarajan.

Le Secrétaire exécutif de la CDB, Braulio Ferreira de Souza Dias, a exhorté les participants à " mobiliser les ressources financières nécessaires pour permettre aux pays en développement de parvenir individuellement aux Objectifs d'Aichi ".

Les Objectifs d'Aichi visent notamment à réduire au moins de moitié, ou lorsque c'est possible à près de zéro, le taux de perte d'habitats naturels, y compris les forêts, à fixer un objectif de sauvegarde de la biodiversité pour 17% des zones terrestres et des eaux continentales et pour 10% des zones marines et côtières et à restaurer au moins 15% des zones dégradées et à faire un effort spécial pour réduire les pressions sur les récifs coralliens.

La Sous-Secrétaire générale et directrice exécutive adjointe du Programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE), Amina Mohamed, a souligné qu'au vu de l'expérience déjà acquise et selon des études récentes, " le coût de l'inaction est bien supérieur (à celui de l'action) et ira en augmentant et les pertes subies chaque année par l'humanité - en particulier par les pauvres - du fait de la gestion non durable de la nature, sont bien supérieures aux investissements ".

La réunion a notamment pour objet d'examiner la mobilisation de ressources pour la Stratégie mondiale et pour les Objectifs d'Aichi, de produire un rapport sur les zones particulièrement importantes d'un point de vue écologique et biologique dans les écosystèmes marins, la restauration de certains écosystèmes et la relation entre biodiversité et changement climatique.

La réunion comprendra un segment de haut niveau avec la participation de ministres ou de chefs d'État, du 16 au 19 octobre. 
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