Le Forum économique mondial (World Economic Forum, WEF) a publié son huitième rapport annuel sur les risques dans le monde.
Le rapport répertorie les principales menaces identifiées par une
enquête menée auprès de plus de 1 000 experts. Comme l'an dernier, les
risques qui apparaissent en tête de liste sont essentiellement
économiques et financiers. Le risque de crise économique systémique
majeure figure notamment parmi les premiers risques identifiés.
Rien d'étonnant jusqu'ici. Les préoccupations liées au changement
climatique, notamment l'augmentation des émissions de gaz à effet de
serre et l'échec des gouvernements et des entreprises à atténuer ces
changements ou à s'y adapter, figurent aussi en bonne place dans la
liste des principaux risques.
À l'occasion du lancement du rapport, John Drzik, PDG d'Oliver Wyman, un
groupe de gestion des risques et de courtage en assurances, a dit : "
Deux tempêtes, l'une environnementale et l'autre économique, vont finir
par entrer en collision à un moment ou un autre. "
Il a fait remarquer qu'au cours des dernières années les gouvernements,
et notamment celui des États-Unis, avaient agi comme des assureurs de
dernier recours, supportant par le fait même un fardeau de plus en plus
lourd à la suite des catastrophes naturelles.
" Cette situation a soulevé des attentes croissantes du public envers le
gouvernement. La population s'attend désormais à ce que ce dernier
intervienne et fournisse de l'aide à la suite des catastrophes ", a-t-il
dit. " Et c'est là que le bât blesse, car le gouvernement n'a plus la
capacité économique de faire face aux crises. "
M. Drzik a dit à IRIN que cela s'appliquait non seulement aux opérations
de secours nationales, mais aussi à l'aide internationale d'urgence. "
La situation financière des pays avancés vient ajouter au risque
d'affaiblissement de la capacité de soutien des opérations d'aide dans
les pays en développement affectés par les catastrophes. "