Une réunion d'urgence des ministres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (Ceeac) en charge de la Défense, de la Sécurité, des Relations extérieures et de la protection de la faune, s'est tenue du 25 au 27 février 2013 dans la ville de Garoua au Nord-Cameroun. Il s'est agi au cours de cette rencontre de mettre en place dans un bref délai (2 ans), un dispositif sous-régional de lutte contre le braconnage. Ce plan d'urgence dont l'un des objectif est d'éradiquer le phénomène, prend en comte les aspects aussi bien politique, sécuritaire, le renseignement, la communication que l'appui aux populations.
L'urgence d'une action rapide et concertée pour la lutte contre le phénomène du braconnage dans la sous-région s'explique par des informations recueillies par les autorités de la Républiques Centrafricaines, le Département d'Etat américain, l'Union européenne, et de l'Ong World wide fund (Wwf) et font état de d'arrivée imminente au Tchad, au Nord Cameroun et en République Centrafricaines de braconniers venus du sud du Soudan.
Le phénomène du braconnage est en expansion dans la région. Ainsi depuis 2011, on estime à 25 000, le nombre d'éléphants tués en Afrique pour alimenter le commerce illicite de l'ivoire dans le monde. Plus de 10 000 éléphants sont également portés disparus dans les forêts et les savanes.
