En France, le bassin de la Loire constitue un hydrosystème fluvial unique, en raison de son étendue, de la variété de ses habitats aquatiques et palustres et de la diversité exceptionnelle de ses communautés vivantes. Les biocénoses aquatiques dulcicoles qui se succèdent, appartiennent à tous les types de milieu x aquatiques, depuis la zone de crénon (têtes de bassins) jusqu'au métapotamon (zone fluvi ale estuarienne), en y associant les zones périfluviales, les tourbières de plateaux, les marais, les étangs et les annexes hydrauliques (canaux de navigation). Hormis leur grande variété et la richesse des communautés vivantes qu'ils hébergent, les écosystèmes aquatiques, composant l'ensemble du réseau hydrographique ligérien, présentent aussi la particularité d'être exposés à de nombreuses sources de pollutions et de perturbations d'origine anthropique, affectant la qualité des eaux et le fonctionnement des écosystèmes, tout au long des réseaux trophiques.
Les substances xénobiotiques présentes dans l'eau constituent un large éventail de contaminants, tant organiques et métalliques que radioactifs (centrales nucléaires), qui se concentrent, par bioaccumulation, dans les tissus, les organes et les graisses des êtres vivants et, par bioamplification, à travers tous les niveau x trophiques. C'est en cela que certaines espèces animales, notamment les prédateurs, peuvent jouer le rôle de " biocapteurs " de contaminants, particulièrement intéressants pour étudier et suivre l'état de santé des écosystèmes, et constituer un outil d'identification de ces éléments, puis de reconquête de la qualité de l'eau et de préservation de la diversité des milieux.
Une étude de Charles LEMARCHAND, René ROSOUX et Philippe BERNY, VetAgroSup, campus vétérinaire de Lyon, Muséum des Sciences Naturelles d'Orléans
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