" La langue française tire sa force de la diversité des peuples et des cultures qui l'ont en partage et participent chaque jour à son enrichissement et à sa vitalité ", a déclaré la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, dans le message qu'elle a adressé pour marquer cette Journée.
Mme Bokova a souligné l'importance de la diversité linguistique comme condition d'une coopération internationale " sincère et authentique ", où chacun peut exprimer directement et fidèlement sa pensée, " sans utiliser de mots d'emprunt ".
" C'est une question d'égalité et de respect ; c'est aussi une question d'efficacité et de clarté. C'est pourquoi l'UNESCO s'attache à promouvoir la langue française comme langue de travail et source de renouvellement des idées et de précision dans l'exercice de son mandat ", a-t-elle affirmé.
Pour l'Organisation basée à Paris, la célébration de la francophonie sert à marquer l'attachement aux valeurs de la démocratie, la dignité de la personne, les droits humains, la liberté d'expression, que la langue française a portés dans l'histoire et qu'elle contribue à défendre aujourd'hui, en offrant un espace de dialogue et de coopération mutuelle au-delà des frontières.
" Telle est la raison d'être de l'UNESCO, dans son effort résolu pour construire, par l'éducation, les sciences et la culture, les conditions d'une solidarité intellectuelle et morale de l'humanité ", a souligné Mme Bokova.
" Cette solidarité intellectuelle s'incarne et se fortifie dans la pratique des langues. La francophonie est au coeur de cet effort et sa promotion revêt la dimension d'un devoir sacré que l'UNESCO s'attache à faire valoir, comme force de développement et source de paix ", a-t-elle rappelé.
Les Journées des langues à l'ONU ont été introduites en 2010 pour célébrer le multilinguisme et la diversité culturelle dans les six langues officielles de l'Organisation : anglais (23 avril), arabe (18 décembre), chinois (20 avril), français (20 mars), russe (6 juin) et espagnol (12 octobre).
Comme le rappelle le site Internet de l'ONU, le multilinguisme, facteur essentiel d'une communication harmonieuse entre les peuples, revêt une importance toute particulière pour l'Organisation. Il cultive la tolérance et favorise la participation de tous au processus de travail de l'Organisation.
Le français, qui fut au 21ème siècle la langue de la diplomatie, occupe aujourd'hui encore une place particulière à l'ONU. C'est non seulement l'une des six langues officielles, mais également l'une deux langues de travail du Secrétariat. Trente-huit pays parmi les 193 États Membres utilisent le français pour correspondre avec l'ONU. Les Nations Unies sont également très présentes dans les pays francophones : 40% des effectifs des opérations de maintien de la paix sont déployés dans des pays francophones. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a des bureaux dans 24 pays francophones.
Le Secrétaire général, Ban Ki-moon, participera ce soir à une manifestation à New York, au cours de laquelle lui sera remis la Médaille Léopold Sédar Senghor le Grand Prix de la Francophonie, attribué à l'Organisation des Nations Unies pour sa contribution au développement de la langue française.
À cette occasion, M. Ban devrait évoquer la place du français dans le monde et au sein de l'ONU et notamment la nécessité d'avoir davantage de fonctionnaires francophones dans ses opérations de maintien de la paix, notamment afin de pouvoir engager le dialogue avec les populations locales.
Communiqué de l'ONU (704 hits)