La première édition du Festival de café dénommé " Festicoffee ", s'est déroulée du 21 au 23 mars 2013 sur l'esplanade du " Boulevard du 20 mai " à Yaoundé. Au menu de ce festival organisé par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc), et sous l'égide du ministère camerounais du commerce, des ateliers de discutions afin de trouver les voies et moyens pour booster la filière café, une journée de dégustation et une soirée de gala au cours de laquelle les acteurs de la filière ont été récompensés.   

L'ensemble des intervenants dans la filière café ont ainsi été édifiés sur les diverses initiatives jusqu'ici prises par le gouvernement camerounais pour accroître la production de café arabica et robusta, voire de quadrupler celle-ci d'ici 2020. Cela  en la faisant passer la production de 45 000 tonnes actuellement à 160 000 en 2020. Les pouvoirs publics ont entre autres mis sur pied à travers les ministères de la recherche et celui de l'agriculture, un programme semencier de 10 millions de plants par an ainsi qu'un programme de fourniture d'engrais et de protection de 50 000  hectares de verger par an. Il y a également la professionnalisation de la commercialisation et l'amélioration du système d'information des producteurs.

S'agissant du financement de la filière café, le gouvernement a créé le Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc), qui est doté de 14,5 milliards de Fcfa pour relancer cette filière qui représente  aujourd'hui 06% du Pib agricole  et nourrit directement 300 000 ménages. Reste le problème du rajeunissement des agriculteurs (l'âge moyenne étant de 55 ans voire de 65 ans à l'ouest du Cameroun). Le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) a à ce sujet décidé de s'y attaquer  à travers le programme " New Generation ". Un programme qui consiste à former les jeunes et les encourager à s'engager dans les filières café et cacao.