La communauté internationale a longtemps esquivé la question de la reconnaissance et de la protection des " réfugiés climatiques " - des personnes forcées de quitter leur pays en raison des risques et dangers associés au changement climatique. La première initiative mondiale destinée à étudier les réponses humanitaires vient d'être lancée et des discussions axées sur les États de l'océan Pacifique seront bientôt organisées.
Les Principes directeurs des Nations Unies relatifs au déplacement de personnes à l'intérieur de leur propre pays, la législation internationale sur les droits de l'homme, et plusieurs droits nationaux protègent les droits des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays du fait de catastrophes naturelles, mais les personnes forcées à quitter leur pays ne bénéficient d'aucune protection et sont particulièrement vulnérables.
" Certains des mandats confiés aux agences [d'aide humanitaire] pour répondre aux déplacements transfrontaliers sont ambigus, car aucune ONG [organisation non gouvernementale] ou agence n'a la responsabilité de surveiller la situation des personnes déplacées par les catastrophes naturelles ", a dit Walter Kaelin, ancien représentant du Secrétaire général des Nations Unies pour les droits de l'homme des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays (PDIP) et défenseur de longue date des personnes déplacées en raison de catastrophes naturelles extrêmes.
M. Kaelin est également le représentant du président de l'Initiative Nansen, une initiative intergouvernementale nommée en l'honneur de l'explorateur polaire Fridtjof Nansen, premier Haut Commissaire aux réfugiés nommé par la Société des Nations en 1921. Le " passeport Nansen " a été créé à son initiative pour venir en aide aux apatrides.
Rolf Vestvik, du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), indique que l'absence de statut juridique empêche des agences comme la sienne de collecter des fonds pour leur venir en aide. Le NRC et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ont joint leurs efforts pour faciliter les efforts de l'Initiative, qui ont été mis en oeuvre au début de l'année 2013.
Certains pays et certaines agences hésitent à s'engager dans un nouveau processus - éventuellement long - mondial pour traiter les questions juridiques relatives à la fourniture d'une assistance aux personnes déplacées à l'extérieur de leur pays en raison de catastrophes naturelles.
" Les États n'ont tout simplement pas envie de s'engager dans un processus formel aujourd'hui, et l'Initiative Nansen essaye d'arriver à un consensus nécessaire sur ce qu'il importe de faire dans un processus intergouvernemental ", a dit à IRIN M. Kaelin...
Source : IRIN
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