Un projet visant à préserver les fruits forestiers et les produits de cueillette menacés de disparition, du fait des changements climatiques, a été lancé vendredi à Tambacounda où il devra intervenir pour trois ans en même temps que dans la région de Kédougou.
Dénommé
Amélioration des politiques de gestion durable des ressources naturelles basées
sur les produits forestiers non ligneux (PFNL) en Afrique de l'Ouest et du
Centre, ou encore "PFNL au profit des petits producteurs, 4P", ce
projet est financé par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et
le développement agricole (CORAF).
Il était prévu, dans le cadre de cet atelier de lancement, de mettre en place
une plateforme multi-acteurs autour des PFNL, qui devrait être une instance de
dialogue entre les acteurs directement ou indirectement liés à la PFNL dans les
deux régions d'intervention. Des élus locaux, des acteurs intervenant dans la
commercialisation et la transformation, des techniciens, entre autres, avaient
pris part à cette rencontre.
L'objectif visé à travers cette plateforme est axé sur le triptyque
"régénérer, conserver et exploiter''. Il s'agit de régénérer beaucoup
d'espèces de fruits qui ont disparu au Nord du pays, de conserver les
ressources génétiques, de conserver les ressources génétiques, de domestiquer
des fruits forestiers, mais également de mettre au point des outils de récolte
et de collecte permettant d'obtenir un produit de qualité.
Pour illustrer l'importance des fruits forestiers, le directeur scientifique de
l'ISRA, M. Fall a relevé que 60 % des revenus des exploitations familiales en
Casamance proviennent de ces produits de cueillette désignés sous l'appellation
produits forestiers non ligneux.
Ces produits comme le "madd'', le "ditax'', le "tol'', le
"bouye'', malgré les nombreuses opportunités qu'elles offrent,
"présentent énormément d'enjeux et de défis'', a signalé M. Fall, relevant
que "les filières PFNL restent faiblement structurées''. De ce fait,
"la contribution des PFNL dans l'économie nationale et le produit
(intérieur brut (PIB) ne peut pas être appréhendée, en l'absence d'une bonne
stratégie de collecte et de dissémination des informations'' sur ces produits.
Ousmane Gning
Source : APS