Certaines maladies épidémiques, comme la méningite
ou le paludisme, sont dépendantes des conditions climatiques. Les scientifiques
essaient donc de développer des outils pour prévoir leur émergence jusqu'à 2
mois à l'avance en utilisant les données satellite.
Chaque année ou presque, c'est la même
rengaine. L'Afrique est en proie à une épidémie de méningite, qui commence aux
alentours du mois de novembre et se prolonge jusqu'en avril. Principale région
touchée : le sud du Sahel, dans une ceinture s'étendant d'ouest en est du
continent, du Sénégal jusqu'à l'Éthiopie. Certaines années, comme entre 1996 et
1997, 200.000 à 250.000 personnes sont touchées, causant jusqu'à 25.000 morts.
Même si les chercheurs n'en
ont pas compris les vraies raisons, il semble que ces pandémies apparaissent
alors que le climat est sec et que les vents balaient beaucoup de poussière. La
méningite serait donc liée à des
facteurs environnementaux et climatiques, en l'occurrence la sécheresse, à
l'instar du paludisme, dont
l'expansion est consécutive à une grande humidité et des températures élevées
permettant la prolifération des moustiques.
Les scientifiques souhaitent donc mieux
anticiper les événements météorologiques pour prédire les points de départ
géographique et chronologique des épidémies.
Si en soi la performance n'a rien de simple, les perturbations dues au
réchauffement climatique compliquent
encore la tâche. (...)
Source: futura- sciences