Une liste impressionnante d'engagements pris par les gouvernements, le secteur privé et les organisations caritatives lors de la Conférence Rio 20, ainsi qu'à l'issue d'autres événements internationaux ont galvanisé les actions d'une large gamme d'intérêts en faveur du développement durable, relève un nouveau rapport de l'ONU publié aujourd'hui. Ces engagements commencent à porter des fruits, est-il également indiqué dans ce document.
Intitulé " Engagements volontaires et partenariats pour le développement durable ", ce rapport est publié par le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DAES), et souligne que des réseaux menant des actions sur des thèmes importants comme ceux de la santé, de l'éducation, de l'énergie, des transports, des villes et des politiques de promotion d'une économie verte sont devenus des instruments utiles pour susciter des engagements, inspirer de nouveaux partenariats, renforcer les capacités, et favoriser le rassemblement d'objectifs communs afin de guider le monde vers " L'avenir que nous voulons " auquel aspirent les résolutions adoptées à la fin des travaux de la Conférence de Rio 20.
Le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, avait déclaré à Rio 20: " Je suis encouragé par le grand nombre d'engagements, qui s'élève à plus de 700, que nous avons enregistrés au cours de cette Conférence, et qui ont été pris par des gouvernements, des entreprises, des secteurs industriels, des institutions financières et des groupes de la société civile, entre autres ".
Le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Wu Hongbo, avait quant à lui souligné que " les engagements volontaires et les partenariats sont des contributions importantes qui renforcent la mise en oeuvre du développement durable partout dans le monde, tout en y permettant une bonne contribution de personnes et de groupes issus de tous les secteurs de la société ". M. Wu avait aussi tenu à préciser que " les partenariats et les engagements volontaires viennent compléter, mais ne se substituent pas aux responsabilités gouvernementales et aux engagements intergouvernementaux agréés en matière de développement durable ".
Un nouveau registre sur le développement durable en action, mis en place pour répertorier les 730 engagements pris lors de la Conférence Rio 20 de l'an dernier, en a à ce jour enregistré 1382. La mise en oeuvre de ces engagements est estimée à environ 636 milliards de dollars.
Selon le rapport publié aujourd'hui, alors que bon nombre d'engagements concernent des projets dont la réalisation prendra plusieurs années, la mise en oeuvre de tous les engagements recensés nécessitera des sommes colossales au niveau mondial. Il faudrait en effet investir 1% du produit mondial brut (PMB), soit environ 70 000 milliards de dollars.
L'une des résolutions de Rio 20 appelait le Secrétaire général à établir un registre électronique qui compile tous les engagements pris, afin que ces informations soient mises en ligne et soient accessibles au grand public dans un cadre soucieux de transparence.
Le rapport publié aujourd'hui suggère également la mise en place d'un cadre volontaire de reddition de comptes qui puisse jouer un rôle dans la mise en oeuvre du programme de développement mondial pour l'après-2015. Le rapport lance un appel en faveur d'engagements " intelligents ", c'est-à-dire spécifiques, mesurables, réalisables, budgétisés et ayant une mise en oeuvre limitée dans le temps.
Les plus importants engagements comprennent, en termes d'annonces de contributions financières, 175 milliards de dollars pour des infrastructures de transport durable au cours des 10 prochaines années. Ces engagements ont été pris par huit banques multilatérales de développement. Cent milliards de dollars ont été promis en vue de soutenir l'élargissement de l'accès à l'énergie et aux énergies renouvelables en Afrique à travers l'initiative " Énergie durable pour tous ", tandis que la mobilisation de 63 milliards de dollars pour atteindre des résultats significatifs en matière de promotion de la santé maternelle et infantile et de la planification familiale à travers l'initiative " Toutes les femmes, tous les enfants " a été annoncée. L'allocation de 61 milliards de dollars, alloués par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) pour mettre en oeuvre une série de directives de Rio 20, est également mentionnée dans le rapport.
Alors que 2015 est l'année la plus ciblée pour le début de la mise en oeuvre des différents engagements, le rapport note que plusieurs d'entre eux sont déjà en phase opérationnelle et ont produit des résultats.
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