Chaque année, le baromètre Ipsos / Secours populaire de la pauvreté permet de faire le point sur la question de la précarité en France : la manière dont elle est définie, vécue et crainte par les Français. La septième vague du baromètre Ipsos / Secours populaire de la pauvreté, réalisée du 12 au 13 juillet 2013, met en évidence les effets toujours plus dévastateurs d'une crise qui s'éternise.
Le Secours populaire a par ailleurs cherché à approfondir le thème de la pauvreté au féminin, en constatant qu'un nombre toujours plus important de femmes bénéficiait de ses services.
More Sharing Services Share on twitter Share on facebook Share on email Share on print
Depuis 2009, le baromètre que nous réalisons pour le Secours Populaire met en évidence la montée inexorable de la pauvreté en France. Mais cette année, cette progression s'accélère : 41% des Français déclarent en effet avoir déjà connu la précarité, soit 4 points en un an (contre 2 points par an en moyenne depuis 2009). L'enlisement de la crise semble avoir accéléré le basculement de populations fragilisées dans la pauvreté.
Parmi les catégories de population qui ont déjà basculé dans la pauvreté ou qui présentent un risque de précarité accru : les femmes, et surtout les femmes à la tête de familles monoparentales. Plus inquiètes encore que les autres femmes, rencontrant pour beaucoup d'importantes difficultés financières, nombre de mères élevant seules leurs enfants se privent au quotidien, au risque de plonger un peu plus dans la spirale de l'exclusion sociale.
Pour lutter contre le risque de précarité aggravé des femmes, les Français considèrent qu'il faut avant tout agir sur les écarts de salaires entre hommes et femmes à poste équivalent, manifestation la plus flagrante des inégalités hommes / femmes. Les facteurs qui contribuent à un risque accru pour les femmes de connaître la précarité restent néanmoins beaucoup plus profonds et multiples : pour faire reconnaître que l'on doit obtenir le même salaire au même poste, encore faut-il parvenir à ce poste, et pour cela surmonter les obstacles induits par une éducation toujours très différenciée entre filles et garçons, se traduisant par la valorisation de qualités, de parcours d'études, de carrière ou de parentalité très différents.
Source : IPSOS
Pour en savoir plus sur le site IPSOS (996 hits)