Le rôle vital que jouent les forêts et les arbres dans la lutte contre la dégradation des terres a fait l'objet d'un débat lors d'un événement parallèle organisé en marge de la 11e session de la Conférence des Parties (CdP11) à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, le 18 septembre.
L'événement, qui a été organisé conjointement par le Secrétariat de la Convention et le Mécanisme mondial (MM) avec le gouvernement du Myanmar, la Commission des Forêts d'Afrique Centrale (COMIFAC) et la Coopération technique allemande (GIZ), a suscité de vifs échanges sur la façon que les approches de gestion intégrée du paysage peuvent aider à mettre en oeuvre la Convention.Tel que résumé sur le site du Mécanisme Mondial [notre traduction] :
À l'ouverture de la session, M. Sergio Zelaya , Coordonnateur des politiques , du plaidoyer et des enjeux internationaux au secrétariat de la Convention , a souligné les interconnexions et les avantages mutuels de la gestion durable des forêts dans la préservation des qualités productives de la terre et dans la réduction de la pauvreté. La gestion responsable des forêts et des arbres aide à prévenir la dégradation des terres par la stabilisation des sols, la réduction de l'érosion hydrique et éolienne, et le maintien de l'eau et des nutriments dans les sols.
" Les forêts sèches ne sont souvent pas prises en compte dans les processus de prise de décision ", a averti Jasmin Metzler, Chargé de Programme au secrétariat de la Convention, " ce en dépit du fait qu'elles sont au coeur de la subsistance en milieu rural et de la durabilité alimentaire mondiale. Le Secrétariat et le MM travaillent en étroite collaboration pour placer la gestion des forêts dans les zones arides haut sur l'agenda politique pour assurer plus d'investissements ".
" 40 pour cent de la superficie de la Terre est couverte de forêts ouvertes et fermées. 42 pour cent de ce chiffre se rapporte aux forêts sèches. Il ne fait donc aucun doute que la gestion durable des forêts a un rôle clé à jouer au-delà du secteur de la foresterie et en application de la Convention ", a souligné Elisabeth Barsk, Agente en charge du MM. Elle a poursuivi: " le MM a longtemps plaidé pour une approche intégrée " en mosaïque " à la mobilisation de financements pour la Convention et les synergies avec les forêts sont au coeur de cette approche.
En effet, il existe des opportunités considérables pour augmenter les ressources financières pour la CLD en puisant dans les instruments de financement liés à la forêt, tels que les mécanismes d'incitation du FEM sur les forêts ou REDD, a souligné Camilla Nordheim-Larsen, Coordonnatrice de programme, Asie et Pacifique au MM. Le MM effectue des évaluations économiques des ressources terrestres des pays, le Cambodge étant un exemple où il aide à intégrer des terres et la gestion durable des forêts à l'agenda politique.
Sven Walter, Coordinateur du programme Afrique occidentale et centrale au MM, a fourni quelques exemples de financement déjà mobilisé pour la gestion durable des forêts, notamment l'initiative de la Grande muraille verte du Sahara et du Sahel, les programmes de reboisement en Chine et la commercialisation des produits forestiers non ligneux comme beurre de karité au Burkina Faso.
Deux études de cas en Afrique centrale et au Myanmar présentées par Chouaibou Nchoutpouen, Agent responsable de la biodiversité et du programme de la désertification de la COMIFAC et Zaw Win, Point focal de la CLD au Myanmar, ont respectivement démontré quelques-unes des façons dont les pays du monde vont de l'avant avec des approches intégrées de gestion de la terre et des forêts qui génèrent des avantages sociaux, économiques et environnementaux considérables.
Toutefois, afin de renforcer la mise en place de ces progrès, une considération importante selon Susanne Wallenoeffer, Conseillère sur le Programme sectoriel en gouvernance forestière de la GIZ, est la nécessité d'améliorer la gouvernance forestière. La gouvernance forestière se réfère au cadre politique, juridique, réglementaire et institutionnel relatif à la forêt et aux processus qui façonnent les décisions concernant les forêts et la façon dont elles sont mises en oeuvre, y compris des exemples REDD et FLEGT.
En clôturant la session, Klaus Ackermann de la GIZ a exprimé son espoir que le dialogue fructueux à l'événement parallèle alimentera les discussions au titre du point 4 de la CRIC 11 sur la promotion et le renforcement des relations avec d'autres conventions et organisations, institutions et agences internationales.
Source: Secrétariat du Mécanisme Mondial
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