Il est admis que le crime environnemental organisé représente une menace pour la sécurité humaine à de multiples égards. Pourtant, les agents de la paix accordent peu d'importance à ce problème, considéré comme une simple question environnementale relevant des écologistes.
La multiplication de ces crimes, leurs liens avec le terrorisme, la hausse de la valeur de la contrebande environnementale et le manque de succès manifeste de ceux qui tentent de contrer ce fléau conduisent cependant les forces de l'ordre, les politiciens et les décideurs à s'y intéresser de plus en plus.
L'attentat qui a récemment frappé le populaire centre commercial Westgate à Nairobi, au Kenya, a attiré encore davantage l'attention sur des crimes contre l'environnement comme le commerce d'ivoire et de corne de rhinocéros. Al-Shabab, le mouvement terroriste islamiste qui a revendiqué l'attaque, financerait 40 pour cent de ses activités grâce au braconnage d'éléphants, ou " ivoire de la guerre ". L'Armée de résistance du Seigneur, un groupe rebelle très violent qui sévit en République démocratique du Congo et en République centrafricaine, se finance également grâce au braconnage d'éléphants.
La hausse des revenus en Asie a stimulé la demande d'ivoire et de cornes de rhinocéros et conduit à une forte multiplication des activités de braconnage. Au cours des cinq dernières années, le taux de braconnage de corne de rhinocéros en Afrique du Sud a été multiplié par sept, parallèlement à la hausse de la demande au Vietnam et dans d'autres pays d'Asie, où ce produit est utilisé comme traitement contre le cancer, comme aphrodisiaque et comme symbole de réussite sociale.
Source : IRIN
Lire la suite de l'article de l'IRIN (776 hits)