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Les acteurs de la sous-région à Dakar pour réfléchir sur la mise en oeuvre de la CNUDM


Une cinquantaine de délégués venus des pays de l'Afrique de l'Ouest sont à Dakar pour réfléchir sur les enjeux et l'impact de la mise en oeuvre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, notamment sur le développement durable de la pêche artisanale, a constaté l'APS.

Cette rencontre de deux jours (2 et 3 octobre) est à l'initiative de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA).

La Coalition pour des accords de pêche équitables (CAPE) basée à Bruxelles, le Programme régional de conservation de la zone côtière et marine en Afrique de l'Ouest (PRCM), Swedish society for nature conservation et le réseau des journalistes pour une pêche responsable et durable en Afrique de l'Ouest (REJOPRAO) en sont les partenaires.

"Cette convention stipule que les navires européens et autres étrangers ne peuvent avoir accès qu'au surplus de ressources que la pêche locale ne peut pas capturer. Et c'est sur ces bases que tous les accords de pêche ont été signés'', a souligné Béatrice Gorez, coordonnatrice de la Coalition pour des accords de pêche équitables (CAPE).

"Malheureusement, ce principe de surplus n'a pas été respecté comme ce fut le cas au Sénégal où jusqu'en 2006 l'Union européenne signait des accords de pêche qui lui donnait accès à des ressources qui étaient exploitées par la pêche artisanale, notamment'', a ajouté Mme Gorez.

Elle a rappelé que ça été aussi le cas pour la Mauritanie où pendant très longtemps la pêche européenne a eu accès à des ressources qui étaient nécessaires à la survie de la pêche artisanale locale.

%u2018'Aujourd'hui, les choses ont changé grâce à des campagnes qui sont menées par des ONG, tant au niveau européen qu'africain'', a-t-elle estimé, demandant à ce que les conditions de respect de la pêche artisanale soient appliquées à toutes les flottes étrangères.

Il s'agit, selon la coordonnatrice de la CAPE de la flotte européenne, celle de la Chine qui est en plein développement ainsi que la flotte russe qui est en train de se reconstituer et qui cible essentiellement les petits pélagiques qui sont très importants pour la sécurité alimentaire de toute la région ouest-africaine.

"Il y a aussi la Corée du Sud qui est présente à différents endroits, notamment sur les pêcheries thonières et côtières. Toutes ces flottes étrangères doivent respecter le principe de l'accès uniquement au surplus'', a plaidé Béatrice Gorez, selon qui le respect de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) passe par une mobilisation de la pêche artisanale.

Béatrice Gorez estime que la pêche artisanale a "un grand rôle'' à jouer pour faire respecter la loi internationale dans ce domaine. Surtout qu'elle s'organise de mieux en mieux, en atteste la création de la CAOPA, qui est, d'après Béatrice, "une étape décisive'' dans la mobilisation de la pêche artisanale au niveau international.

ADE/AD

Source : www.aps.sn

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