"Si nous ne prenons pas de mesures radicales très rapidement pour stopper ces pratiques illégales, plus aucun de ces animaux emblématiques ne vivra à l'état sauvage. Nous devons traiter ces massacres comme des actes de criminalité organisée, tout comme nous le faisons pour le trafic illégal de drogue", a affirmé le rapporteur Gerben-Jan Gerbrandy (ADLE, NL) qui a posé une question orale sur le sujet à la Commission européenne lundi.
Des sanctions plus strictes, la destruction obligatoire de l'ivoire illégal ainsi qu'une meilleure formation des services de police et des procureurs sont nécessaires pour lutter contre la chasse au trophée et l'abattage de rhinocéros, d'éléphants et d'autres animaux sauvages dans un but lucratif, ont affirmé les députés dans une résolution adoptée ce mercredi.
La criminalité liée aux espèces sauvage se positionne à la quatrième place des activités illégales les plus importantes au monde, après le trafic de drogue, la contrefaçon et la traite des êtres humains, et génère chaque année au moins 19 milliards de dollars.
L'UE représente un marché significatif et une importante plaque tournante pour le commerce illégal de cornes de rhinocéros, de l'ivoire, et d'autres animaux et plantes menacés d'extinction. Elle se trouve donc dans une position privilégiée pour contrôler ce commerce, affirment les députés."La corne de rhinocéros est plus onéreuse que la cocaïne et l'or, mais son trafic est facile, le risque de détection est très faible, et les sanctions, si elles sont imposées, ne sont souvent pas dissuasives", a affirmé le commissaire à l'environnement, Janez Poto%u010Dnik, en réponse aux questions des députés lundi. Il a également annoncé que la Commission présentera une communication, lancera une consultation publique le mois prochain, et organisera une conférence sur la question le 10 avril.
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