Les activités du projet de Gestion intégrée des zones côtières (Gizc) du ministère de l'Environnement et du Développement durable ont été officiellement lancées, samedi, à Joal. Parmi les objectifs figure l'atténuation des nombreuses agressions que subit le littoral sénégalais.
" Mon littoral, mon
patrimoine, mon avenir ", " Pour un littoral sain, beau et
propre " ou en encore " Joal s'engage pour une gestion durable du
littoral ", etc. Les slogans en faveur d'une meilleure gestion du littoral
n'ont pas manqué, à Joal, lors du lancement des activités du projet de Gestion
intégrée des zones côtières (Gizc). De la brigade de gendarmerie, où a démarré
la caravane, au quai de pêche, où elle s'est arrêtée, la mobilisation était
forte.
Dans
cette localité, largement ouverte sur l'océan et où fleurit une intense
activité économique autour de la pêche et du tourisme, l'environnement côtier
ne cesse de se dégrader du fait de l'érosion côtière, de l'extraction
frauduleuse du sable marin, de la dégradation des écosystèmes côtiers et de
l'insalubrité des zones de pêche. Donc, toute initiative ayant pour ambition
d'atténuer ces fléaux est forcément bien accueillie par les populations. Abdou
Karim Sarr, le président du Comité de gestion de la zone côtière de Joal, a, de
ce fait, appelé toute la population de la ville à soutenir le projet de Gizc
dont l'approche est originale et novatrice. Et pour cause :
" D'habitude, c'est nous les populations qui allions chercher des
partenaires pour qu'ils nous aident à sauvegarder notre littoral. Pour la
première fois, des partenaires viennent vers nous. C'est à saluer ! "
a-t-il lancé.
Yama
Ndiaye, la représentante des femmes de Joal, a embouché la même trompette avant
d'interpeler les autorités sur la nécessité d'installer un centre
d'enfouissement d'ordures à Joal où, a-t-elle regretté, " les plages sont
transformées en dépotoirs ".
Adaptation aux changements climatiques
Zone stratégique pour le
développement durable du pays, au regard de ses différentes fonctions (zone de
résidence, économique et de loisirs), le littoral, de l'avis du directeur
d'Enda Energie, Sécou Sarr, mérite une attention particulière et un engagement
de tous pour atténuer les nombreuses agressions et menaces qu'il subit.
Quant à Mme Dédhiou, la
représentante du directeur de l'Environnement, elle a soutenu que le projet
Gizc entre dans le cadre d'un programme plus global que le ministère de
l'Environnement et du Développement durable est en train de mettre en oeuvre
grâce à l'appui de l'Union européenne. A terme, il devrait permettre au
gouvernement du Sénégal de préparer un plan de gestion intégrée des zones
côtières qui prendra en compte la lutte contre l'érosion côtière et
l'adaptation aux changements climatiques.
Au-delà de cette campagne de
sensibilisation, le projet Gizc prévoit l'aménagement des quais de pêche de
Bargny et de Bata, à Rufisque, celui de la lagune de Somone, la protection de
villages menacés par l'érosion côtière dans le Gandiolais, la restauration
d'écosystèmes côtiers via des plantations de plusieurs centaines d'hectares de
mangroves et de filaos dans plusieurs sites, la gestion et la valorisation des
déchets des produits halieutiques ou encore le suivi morpho-sédimentaire de
certaines plages de Dakar et Joal.
Sénéweb