Si les plantations de palmiers à huile - connus pour leur absence de diversité biologique - étaient établies uniquement sur des terres dégradées, elles causeraient moins de dommages à la biodiversité, avisent les chercheurs du Centre de Recherche Forestière Internationale (CIFOR).
"Le plus grand problème est que l'huile de palme est souvent cultivée au détriment de forêts très riches en biodiversité", déclare Douglas Sheil, co-auteur de Les plantations de palmiers à huile dans le contexte de conservation de la biodiversité avec Erik Meijaard, associé du CIFOR.
"La question la plus importante que nous devons poser est: quel type de terrain devrions-nous utiliser et comment pouvons-nous amener les entreprises à faire pousser les plantations de palmiers à huile sur des terres non forestières?", dit M. Sheil.
"Si nous utilisons seulement des terres dégradées, les impacts sur la biodiversité seront beaucoup plus faibles. Nous pouvons protéger la biodiversité en arrêtant la conversion de forêts naturelles en palmiers à huile. Nous pouvons, par exemple, protéger les forêts naturelles restantes sur les pentes et près des cours d'eau, ou les régénérer là où cela est nécessaire."
Éviter les zones forestières lors de la planification et du développement du palmier à huile n'est pas encore obligatoire en Indonésie, ajoute M. Sheil. Une nouvelle législation est nécessaire afin d'éviter davantage d'impacts sur les forêts et les services forestiers.
Les forêts ne sont pas seulement importantes pour la biodiversité, elles sont aussi essentielles pour le maintien de la chaîne alimentaire et l'approvisionnement en produits forestiers, comme pour le soutien aux services, tels que la formation des sols et le cycle des nutriments, la régulation du climat et la qualité de l'eau, pour ne nommer que quelques-unes des contributions décrites dans l'Évaluation des Écosystèmes pour le Millénaire...
Source : CIFOR
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