Extrait de africa-eu-partnership
CONTEXTE
La désertification et la dégradation des terres - souvent liées à une mauvaise gestion des sols - ont un impact négatif majeur sur la sécurité alimentaire et les moyens d'existence dans les zones arides d'Afrique. Dans la région du Sahel, la pression de l'activité humaine sur les écosystèmes fragiles, la déforestation et l'épuisement des sols menacent un style de vie toujours très dépendant de l'agriculture, de l'élevage et des précipitations. La région est aussi touchée de plein fouet par le changement climatique, avec, notamment une diminution des précipitations et des conditions climatiques extrêmes.
L'initiative de la Grande Muraille verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS), lancée en 2007 par les dirigeants africains, encourage la gestion et l'utilisation durable des forêts, des terres de parcours et des autres ressources naturelles. L'idée initiale ¬- faire pousser une rangée d'arbres à travers le désert africain - a fait place à plus d'ambition et l'IGMVSS couvre à présent une série de projets menés dans plus de 20 pays en vue de soutenir des pratiques de gestion durable des terres et génératrice de revenus.
OBJECTIFS
L'IGMVSS vise à améliorer les conditions de vie dans les régions arides d'Afrique et d'atténuer leur vulnérabilité au changement climatique, à la variabilité climatique et à la sécheresse ; elle entend également améliorer et renforcer la résilience de leurs écosystèmes et mobiliser des ressources grâce à des partenariats nationaux, régionaux et internationaux.
Ce projet financé par l'UE vise à mettre en oeuvre l'IGMVSS en développant les capacités techniques et financières des parties prenantes, notamment la Commission de l'UA, la Communauté des États sahélo-sahariens, l'Agence panafricaine de la Grande muraille verte et les huit pays partenaires.
IMPACT
- Formulation et adoption d'une stratégie régionale harmonisée pour l'IGMVSS
- Développement et adoption de 8 plans d'action nationaux.
- Identification de neuf concepts pour des projets transfrontaliers, avec un autre en cours de développement
- Projets pilotes pour le développement des capacités au Burkina Faso, au Niger et au Mali ; lancement d'un projet d'écotourisme au Sénégal et de deux ateliers sur l'aménagement de paysages forestiers résilients en zone arides.
- Élaboration d'une stratégie de développement des capacités et organisation d'ateliers sur la mobilisation des ressources.
- Mise en place d'une plateforme d'apprentissage et de travail en réseau pour le développement des connaissances, le transfert de technologies et la création de partenariats
- Approbation de deux projets de suivi (avec la FAO et le Mécanisme mondial de la CCNUD) visant à encourager la participation de la société civile et des autorités locales de 10 pays francophones et à renforcer la résilience des écosystèmes fragiles des pays ACP.
UNE MURAILLE EN MOSAIQUE
La reconstruction de la Grande Muraille verte au Sénégal a démarré en 2009. Le maquis poussiéreux de Tessékeré, un site pilote de 600 hectares au nord du pays, est aujourd'hui parsemé d'acacias. Ces espèces, dont on extrait de l'écorce de la gomme arabique, présentent une plus grande valeur de leur vivant qu'après abattage. Les acacias donnent aussi de l'ombre, ce qui freine l'évaporation de l'eau.
L'IGMVSS forme des petits agriculteurs locaux et leur fournit des semences résistantes et une assistance technique et met à leur disposition une plateforme pour l'échange d'information avec d'autres villages. La reconstruction de la Grande muraille a apporté d'autres avantages, comme l'explique Elimane Diop, lieutenant en chef du village tout proche de Widou : " La nature a repris ses droits sur ce site. En témoigne le retour des antilopes, des hyènes, des porcs-épics et des pintades.
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