Organisée par le bureau régional de
l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture
(Unesco) pour l'Afrique centrale, cette formation qui se déroule du 11 au 15
mars 2014 à Yaoundé, vise à renforcer les capacités en expérimentation
scientifique et technologique des formateurs et des inspecteurs de sciences
physiques du secondaire à travers leur formation dans le dimensionnement,
l'installation et la maintenance d'installations solaires photovoltaïques. Cela
pourra apporter une bouffée d'oxygène surtout dans les zones rurales où le
manque d'énergie électrique est un facteur favorable à la sous scolarisation.
Bien plus, alors que le Cameroun
ambitionne d'être émergent à l'horizon 2035, les chiffres avancés par la Banque
mondiale sur l'accès à l'électricité dans le pays indiquent un taux d'accès de
48% au titre de l'année 2010, avec une construction de 72% des sources
hydroélectriques, soit 26,8% pour les combustibles fissibles que son le
pétrole, le gaz et le charbon et à peine 1% pour les énergies renouvelables
hors hydroélectricité, indique la Banque
mondiale. Pire, la même source précise que la production d'électricité qui est
basée sur les grands ouvrages accuse une perte de l'ordre de 10% sur le réseau
au cours du transport et de la distribution.
La vulgarisation de l'énergie solaire se
présente ainsi comme une alternative
économique et opportune pour la protection de l'environnement. Pour ce
faire, les participants seraient
dotés de capacités de conception,
d'installation et d'expérimentation d'un système d'énergie solaire photovoltaïque
pouvant suppléer l'absence
d'alimentation électrique en zone rurale.
Les travaux pratiques dirigés par Nicolas
Mulet, formateur venue de France, permettront de dimensionner une installation photovoltaïque
fonctionnelle au Centre d'excellence en micro sciences où se déroule l'atelier.
" Dans le cadre de son appui aux efforts du gouvernement camerounais,
l'Unesco envisage de mener en milieu rural une expérience pilote d'enseignement
innovant des sciences par la téléphonie mobile. La présence activité de
formation, organisée en partenariat avec le centre d'excellence micro sciences
vient donc à point nommé car elle contribuera à rendre disponible une source d'énergie
fiable pour les mobiles-phones et assurera une duplication et une pérennité au
projet d'enseignement innovant des sciences par téléphone mobile ",
peut-on lire dans un document d'information mis à la disposition de la presse par l'Unesco.
En rappel, l'enseignement des méthodes
d'installation et d'entretien du système solaire sera inscrit dans les
programmes scolaires dans les prochaines années.