Pour tenter de répondre aux besoins grandissants en eau, un rapport d'information préconise avant tout de favoriser la gestion locale de cette ressource, tout en améliorant la gouvernance internationale.
"Les prochaines guerres seront conduites pour l'eau", avait annoncé en 1995 Ismail Serageldin, alors président de la Banque mondiale. Depuis plus de deux décennies, la rareté hydrique est en effet devenue un sujet de conflit comme l'illustre la situation du bassin du Jourdain ou plus récemment celle du bassin de la mer d'Aral. Les tensions autour de l'accès à l'eau pour satisfaire les différents usages sont ainsi en forte expansion et ne risquent pas de diminuer.
Avec l'augmentation de la population mondiale, le développement de l'urbanisation, l'évolution des modes de vies ou encore l'industrialisation, les besoins en eau ne cessent de croître. En 2025, la demande d'eau pourrait être de 56 % supérieure à ce qu'elle est actuellement. Ce risque de conflit de l'eau est d'autant plus fort que la répartition de cette ressource est inégale. Près de 40 Etats dépendent ainsi pour plus de la moitié de leurs ressources en eau de pays voisins, avec en haut de l'échelle l'Egypte, le Turkménistan et la Mauritanie. A l'inverse, neuf pays seulement concentrent 60 % des ressources d'eau douce mondiale (...)
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