Les réalités des marchés africains, brésiliens et indiens du coton, pourront désormais avoir une plus grande influence sur les cours mondiaux de l’or blanc si, comme annoncé le jeudi 1er mai dernier par le président d’ICE Futures US, Ben Jackson, la bourse Intercontinental Exchange, (ICE) lançait son nouveau contrat à terme sur le coton.
Prévu pour débuter au quatrième trimestre 2014, ce nouveau contrat à terme viendra offrir une alternative au contrat N°2 qui constitue la référence mondiale du secteur, mais qui ne prend en compte que la production cotonnière américaine dans le mécanisme de fixation des prix.
« Avec ce nouveau contrat, on s’achemine vers une vision plus proche des réalités du marché mondial » a déclaré Ben Jackson.
Commodafrica indique cependant, que ce nouveau contrat à terme est loin de faire l’unanimité. Pour ses défenseurs, il vient à point nommé dans un contexte où la vulnérabilité du contrat N°2 aux manipulations artificielles des prix sur les marchés, encore appelé squeeze, s’est accrue. Mais certains de ses détracteurs doutent de sa capacité à susciter un intérêt assez grand pour lui permettre de concurrencer le contrat N°2 ou encore de la capacité des pays pris en compte par le nouveau contrat « à honorer les engagements de livraison, grades, logistique, etc.».
Outre le coton produit aux USA, ceux en provenance de l’Inde, du Brésil, de l’Australie, du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et du Mali seront pris en compte par le nouveau contrat à terme.
Aaron Akinocho
Autorisation de publication accordée par l’Agence Ecofin
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