En France, la méthanisation agricole connaît une forte croissance. Alors qu’en 2008 le pays ne comptait que quelques installations, 160 unités de méthanisation agricoles sont aujourd’hui en fonctionnement avec une capacité de production de 350 GWh d’électricité et 500 GWh de chaleur soit l’équivalent de la consommation de 35 000 foyers. Une progression à soutenir et encourager car la méthanisation, en permettant de produire, à partir des déchets de l’exploitation, un fertilisant et de l’énergie, peut ainsi réduire l’utilisation d’engrais minéraux et d’énergies fossiles de cette même exploitation et améliorer de facto son bilan environnemental, une aubaine pour le secteur agricole dans son ensemble.
D’autres domaines présentent également un potentiel de développement intéressant telles les stations d’épuration urbaines ou la gestion des déchets organiques des entreprises et collectivités.
Selon les scénarii de prospective énergétique de l’ADEME, la part du biogaz pourrait fournir 3 à 3,5 % de la production d’énergie en 2030 et 2050. En 2050, la moitié du gaz de réseau pourrait être issue de la méthanisation. Celle-ci représente donc une voie crédible vers une transition énergétique.
Certains pays ont spécifiquement développé des cultures propices à la méthanisation – notamment le maïs - avec le risque de voir se concurrencer cultures alimentaires et cultures énergétiques. La France mise sur un modèle plus vertueux basé sur le traitement des déchets organiques existants et l’optimisation des usages du biogaz produit. C’est ainsi un double bénéfice qui est recherché : développer une énergie renouvelable tout en contribuant au traitement de déchets (la méthanisation peut en effet permettre une meilleure gestion de l’azote issu des élevages).
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