Le Cirad, la Mission Économie de la Biodiversité de la CDC ainsi que leurs partenaires scientifiques, organisent avec le soutien de la Région Languedoc-Roussillon, les 11, 12 et 13 Juin 2014, un atelier international au Cirad de Montpellier intitulé « Comment articuler les Paiements pour Services Environnementaux aux autres instruments politiques et économiques, dans les pays du Sud et du Nord ? »
Les paiements pour services environnementaux (PSE) sont considérés comme des instruments pouvant aider à conserver et restaurer les écosystèmes. Ils permettent de rémunérer des communautés ou des producteurs pour maintenir et protéger la biodiversité et d’autres services ou fonctions écologiques. Ils sont de plus en plus promus dans les pays en développement, parce qu’ils pourraient servir aussi à la réduction de la pauvreté. Ils incitent les agriculteurs à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement, et ils peuvent constituer des vecteurs d’investissements pour accompagner la transition vers de nouveaux itinéraires agrosylvopastoraux. Ils peuvent se déployer tant à l’échelle locale qu’à l’échelle nationale à travers des programmes publics.
L’Europe utilise de plus en plus fréquemment des PSE. Les mesures agro-environnementales (MAE) de la Politique agricole commune, mises en place dans les années 1990, s’inspirent de leur principe et sont complétées par de nombreuses initiatives nationales. L’utilisation de ces instruments est amenée à s'intensifier au cours des prochaines années.
Les PSE sont parfois vus comme des instruments de « marchandisation de la nature » et rejetés. D’autres analystes s’inquiètent du risque qu’une possible généralisation de cet instrument ne conduise à une éviction des motivations désintéressées de conservation de la nature. Par ailleurs, les PSE ont été comparés, voire opposés à d’autres instruments de gestion environnementale, agricole ou de développement rural : l’application de la réglementation environnementale (command and control), la certification, la fiscalité, les subventions, les projets intégrés de conservation et de développement. Or tous ces instruments interagissent : quand sont-ils en synergie et quand entrent-ils en conflit ? Comment intégrer les PSE à la panoplie d'instruments économiques et juridiques afin de mieux gérer les externalités environnementales ? Répondre à ces questions est l’objectif que s’est fixé le projet Pesmix.
La diffusion des PSE génère donc de nombreuses thématiques qui seront évoquées au cours de l’atelier :
Des chercheurs de différentes disciplines scientifiques sont attendus à l’atelier ainsi que des décideurs politiques français (Ministère du développement durable, Ministère des affaires étrangères, Ministère de l'Agriculture, Services régionaux de la Région Languedoc-Roussillon), européens (Commission Européenne) et des acteurs de la société civile (ONG, entrepreneurs individuels).
Communiqué de presse du Cirad