Les termes peuvent varier – « achats durables », « achats éco-responsables », « approvisionnements durables » – mais ils désignent tous la même démarche. De toute façon, en matière d’achat ou d’approvisionnement, peut-on vouloir autre chose que des pratiques durables ?
Il y a pourtant un hic. En effet, selon l’Agence américaine pour la protection de l'environnement (EPA), en raison de la demande croissante du marché pour des produits écologiques, on a vu ces dernières années, le nombre des normes applicables à ces produits se multiplier. En parallèle, des inquiétudes ont commencé à se manifester au sujet des pratiques d’« écoblanchiment » et de la crédibilité des écolabels et des allégations environnementales liées aux normes.
Comment une entreprise peut-elle être sûre que les références qu’elle utilise sont fiables ? Y a-t-il une norme de référence générale que toutes les entreprises peuvent utiliser ? Voici un rapide survol de la question.
Qu’entend-on par achat durable
On appelle achat durable un processus par lequel les organisations se procurent les biens, prestations, installations et services dont elles ont besoin d'une manière rentable et profitable, non seulement dans leur propre intérêt, mais aussi dans celui de la société et de l'économie, tout en minimisant les impacts négatifs sur l'environnement.
Pourquoi une norme ISO
La future norme ISO 18617 sera une référence précieuse bien au-delà de la seule filière des achats et approvisionnements en aidant à diffuser, sur toutes les chaînes logistiques, et en définitive dans l’économie toute entière, les bonnes pratiques en matière de RSE énoncées dans la norme ISO 26000:2010, Lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale. Le comité ISO/CP 277, auquel participent une vingtaine de pays, a été créé pour élaborer la norme.
Qu’apportera cette norme ISO
La future norme ISO 18617 permettra d'uniformiser les lignes directrices et les principes applicables par toutes les parties prenantes qui opèrent avec des processus d'achat en internes et avec l’extérieur – notamment les entrepreneurs, les fournisseurs, les acheteurs, et les autorités locales – pour démontrer leur respect des bonnes pratiques en matière d’achats durables.
Quels en seront les bénéficiaires
Toutes les organisations, indépendamment de leur taille et de leur secteur d’activité, en bénéficieront en intégrant les principes et les domaines d’action de la responsabilité sociétale dans leurs processus d'achat. En un mot, la norme présentera les avantages suivants :
Valorisation de ces pratiques de gestion essentielles en matière d’achats
Distinction entre les programmes qui, sur toute la chaîne d’approvisionnement, représentent de véritables efforts pour l'environnement et les droits humains ou contre la corruption, et les programmes qui ne sont que de simples activités de façade
Encourager les autres organisations à lancer des programmes similaires en tirant d’emblée parti de l'expérience des experts et des précurseurs déjà initiés
Source : ISO.org
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