Journal du CNRS par Yaroslav Pigenet
Que peuvent avoir en commun le P-DG de l’équipementier Vallourec, Greenpeace Allemagne et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ? Tous voient dans le méthane, plus connu sous le nom de gaz naturel, si ce n’est la panacée, du moins la source d’énergie incontournable de la transition énergétique. Pourtant, ce gaz partage avec le pétrole ou le charbon le double défaut des énergies fossiles, être épuisable et générateur de gaz à effet de serre. « Il est important de resituer le problème du développement de nouvelles énergies dans le contexte de la double contrainte du développement énergétique durable à long terme, lié à la lutte contre le changement climatique, et de la raréfaction des sources d’énergie conventionnelles, affirme l’économiste Patrick Criqui, du laboratoire Pacte-Edden. Or, malgré la montée en puissance des sources renouvelables telles que l’éolien, le solaire ou la biomasse, il n’existe à court et à moyen terme aucune solution de substitution totale aux énergies fossiles. » Dès lors, de nombreux spécialistes s’accordent à considérer le gaz, qu’il soit d’origine conventionnelle ou non, comme l’énergie de la transition. Reste à savoir quelle place il occupera dans la loi de transition énergétique qui a été présentée par Ségolène Royal au Conseil des ministres le 30 juillet et qui sera débattue au Parlement à l’automne.
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