Aujourd’hui 85% de la demande énergétique mondiale est assurée par les énergies fossiles. La fabrication de nouveaux carburants utilisant des énergies renouvelables et décarbonées s’inscrit dans une optique d’indépendance face aux énergies fossiles. Composé utilisable aussi bien dans les piles à combustible à convertisseur intégré que dans les moteurs à combustion, le méthanol pourrait fournir la clé d’une production de carburant à haute densité énergétique, à partir de ressources renouvelables. Il peut en effet être formé à partir de la réduction à six électrons d’une matière carbonée renouvelable, le CO2. Cependant les catalyseurs existant pour la transformation directe (électrolyse) du CO2 en méthanol ne sont ni efficaces ni sélectifs et l’hydrogénation du CO2 pose des problèmes liés à l’utilisation de hautes pressions. La réduction à deux électrons du CO2 vers l’acide formique est, quant à elle, efficace et bien maîtrisée. Une alternative intéressante pour convertir le CO2 en méthanol serait donc d’utiliser l’acide formique comme relais, à condition d’être ensuite capable de convertir efficacement ce dernier en méthanol.
En 2013, les premiers catalyseurs permettant la conversion de l’acide formique en méthanol voient le jour, avec les travaux du groupe de K. Goldberg à l’université de Washington [2]. Cette avancée repose néanmoins sur l’utilisation d’un métal particulièrement coûteux, l’iridium, et le méthanol n’est obtenu qu’avec un rendement maximum de 2 %. Pour obtenir une approche globale efficace dans l’utilisation du CO2 comme vecteur d’énergie, une meilleure efficacité est donc nécessaire.
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Source : CEA
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