Le directeur général de l’institut sénégalais de recherche agricole (ISRA), Alioune Fall a insisté sur la nécessité de développer des stratégies d’adaptation des exploitations familiales par rapports aux effets des changements climatiques sur la pluviométrie, invitant les chercheurs à profiter des nouvelles technologies en matière de recherche pour réduire le cycle classique de mise en place de nouvelles variétés.
''Il faut développer toute une stratégie d’adaptation, de résilience des exploitations familiales et ça comme toujours par des variétés. Chaque fois que vous parlez d’agriculture, c’est des variétés résistantes à la sécheresse, c’est des variétés résistantes à la salinité, résistantes même au froid quelquefois qu’on nous demande parce que les conditions climatiques changent d’une année à l’autre'', a-t-il notamment dit.
M. Fall s’exprimait mercredi 27 aout au terme d’une visite au Centre national de recherche agronomique (CNRA) de Bambey. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une tournée du directeur général dans les unités de recherche de l’ISRA.
Soulignant le gain de temps significatif induit désormais par la mise en service des outils biotechnologiques, M. Fall a plaidé pour un raccourcissement de la durée classique d’homologation de nouvelles variétés.
''La durée classique, c’est une dizaine d’années pour faire sortir une variété. Il faut casser complètement ce cycle. Je pense que les outils biotechnologiques nous permettent d’aller très, très vite. En trois, deux ans on peut mettre les caractéristiques dans les variétés que nous avons pour pouvoir répondre à des contraintes biotiques ou abiotiques pour permettre aux plantes de s’adapter à l’environnement'', a-t-il ajouté.
Aussi, il s’est réjoui de l’existence de "tous les sélectionneurs" en matière de création variétale au CNRA. Selon lui, le centre a toujours joué un rôle de leader sur les questions recherche au niveau national et même dans la sous-région. "Donc le CNRA doit continuer à faire ce travail de qualité et profiter des nouvelles technologies en matière de recherche", a-t-il insisté.
Dans la foulée, il a ouvert des perspectives de partenariat avec l’université Alioune Diop de Bambey (UADB) et l’institut supérieur de formation agricole et rurale (ISFAR).
Au terme d’une rencontre avec le recteur de l’UADB, Lamine Guèye et les responsables de l’ISFAR, M. Fall a mis l’accent sur la disponibilité de l’ISRA à "offrir un réceptacle de renforcement de capacité pour les apprenants". Il s'agit ainsi, selon lui, de s’inscrire dans la politique de promotion de l’emploi mais surtout de l’auto-emploi des jeunes prônée et mise en oeuvre par l’Etat.
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