61 containers du bois Wenge au port de Matadi (Bas-Congo) sont sur le point d’être exportés illégalement vers l’étranger, précisément en Chine. L’information a été donnée le 26 août dernier à Kinshasa, par la Coalition nationale contre l’exploitation illégale du bois, qui regroupe des ONG environnementales. Au cours d’une conférence de presse, cette coalition a pointé du doigt la société Terco installée dans le territoire de Kwamouth au Bandundu. Selon Me Alphonse Longbang qui défend les intérêts de ce réseau de défense d’intérêts collectifs, l’entreprise Terco exploite illégalement du bois dans la concession forestière de Talatina.
La cargaison qui fait l’objet de l’alerte, contiendrait plus de 580 grumes du bois Wenge, exploité frauduleusement dans la forêt wu de la province de Bandundu. Pour Me Alphonse Longbango, cette cargaison constitue un manque-à-gagner important pour le gouvernement congolais. Si l’exploitation de ce bois était faite légalement, poursuit-il, les communautés autochtones bénéficieraient de plus de 700 000 dollars américains. Pour sa part, le chef de projet de la société civile au sein du Fonds mondial pour la nature (WWF), Jean-Marie Bolika, appelle l’Etat congolais à prendre ses responsabilités face à cette pratique, et que des sanctions appropriées soient prises à l’endroit des délinquants.
De son côté, la société Terco se défend. Son avocat-conseil, Me Serge Zime, juge cette accusation « non fondée », au motif qu’elle exploite et commercialise légalement le bois en RDC. Elle soutient avoir respecté la procédure légale pour exploiter le bois litigieux. Pour le moment, l’affaire est pendante devant les services judiciaires de Kinshasa.