Pour sa dextérité et la manière édifiante avec laquelle il a géré le conflit frontalier Cameroun-Nigeria (la presqu’île de Bakassi), le président de la République a reçu des mains de l’ancien président sud-africain Thabo Mbéki, le Prix spécial de l’UPA de ‘’la Résolution pacifique des conflits’’, le 06 juin au Palais de l’unité à Yaoundé.
Ce sacre de l’UPA, présidée par le Camerounais maître Akéré Muna, intervient au lendemain des félicitations de l’Union Africaine (UA) adressées au chef de l’Etat camerounais, pour la résolution singulière du différend de la Péninsule de Bakassi. Une solennité organisée en marge de l’Assemblée générale de l’UPA à Yaoundé, placée sous le thème : «Les flux financiers illicites en Afrique».
Ce fut l’occasion pour le président Paul Biya d’évoquer la problématique de la paix : «Il a été ainsi démontré que le recours à la force pose plus de problèmes qu’il n’en résout. La paix par le droit est donc possible. A condition toutefois que la force cède le pas devant le droit. A condition aussi que les États reconnaissent la primauté du droit international et le rôle prééminent des Nations Unies», dira-t-il au cours de son intervention pour la circonstance. Et de saluer tous ceux qui ont œuvré au règlement pacifique du différend frontalier entre le Nigeria et le Cameroun. Non sans rappeler cet extrait de l’Acte Constitutif de l’UNESCO : « Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il convient d’ériger les défenses de la paix ».
En rappel, la péninsule de Bakassi (1 000 km2 environ) a fait l'objet d'un sérieux contentieux entre le Cameroun et le Nigeria. Et c’est un jugement de la Cour internationale de justice de La Haye, rendu le 10 octobre 2002, qui a attribué la souveraineté de ce territoire à la partie camerounaise. Mais, il a fallu attendre pratiquement 6 ans (14 août 2008) pour que le Nigeria accepte rétrocéder au Cameroun la zone querellée de Bakassi. Grâce à la patience et la diplomatie du président Paul Biya.