Le diplomate Agustín Nze Nfumu est l’un des candidats en course pour la succession du Sénégalais Abdou Diouf, au poste de Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), fin novembre 2014.
Pour sa culture hispanophone, M. Nze Nfumu qui parle avec toute aisance la langue de Molière apparaît d’emblée comme le candidat de la diversité culturelle. Une grande première !
Et pour certains observateurs, sa désignation au lendemain du Sommet de la capitale sénégalaise (Dakar) constituerait une véritable preuve de la promotion de diversité culturelle au sein du regroupement francophone qui compte 77 États membres et quelque 220 millions de citoyens à travers la planète.
Âgé de 65 ans, l’ancien ambassadeur de Guinée Équatoriale à Londres (Grande-Bretagne) est visiblement pétri des qualités requises pour cette haute fonction.
Il s’agit notamment, d’une capacité de travail en équipe ; des compétences dans le domaine des relations avec les Organisations, de la coordination et la supervision ; et des aptitudes de travail sous pression, d’adaptabilité, de mobilité internationale et dans un environnement intergouvernemental et multiculturel.
«La Francophonie prône la diversité, alors si on veut faire réalité cette volonté, je crois qu’élire un secrétaire général qui n’est pas issu d’un pays purement francophone, serait un signal fort», a déclaré l’ancien ministre de l’Information de la Guinée Équatoriale au terme de sa désignation par son pays, il y a quelques mois.
Et pour la direction de sa campagne, le candidat a jeté son dévolu sur Françoise Etoa Bekono, une Camerounaise rompue dans le lobbysme international.
L’Équato-guinéen a pour concurrents : Michaëlle Jean (Canadienne), Jean-Claude de l’Estrac (Mauricien), Dioncounda Traoré (Malien), Henri Lopes (Congolais), Pierre Buyoya (Burundais), Adrien Houngbédji (Béninois), Michel Sleiman (Libanais), Jean Ping (Gabonais) et Edem Kodjo (Béninois).
En rappel, la Guinée Équatoriale que préside Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, et colonisée par l’Espagne, est membre de la Francophonie depuis 1998.
Et pour témoigner son grand attachement à l’Oif, le président de la République équato-guinéenne a fait construire à Bata (deuxième ville du pays) la Maison de la Francophonie, un édifice aux relents futuristes, dédié à «Léopold Sedar Senghor» (homme d’État sénégalais, un des pères fondateurs de la Francophonie et Africain ayant siégé à l’Académie française, décédé le 20 décembre 2001).