L’IPBES-3 s’est de nouveau réunie ce mercredi 14 janvier 2015 à Bonn, en Allemagne. Les délégués se sont d’abord rassemblés en séance plénière pour discuter des stratégies de communication et d’association des parties prenantes, des orientations sur les partenariats stratégiques et des arrangements concernant les partenariats de collaboration avec les Nations Unies pour les travaux de la Plateforme. Des groupes de contact sur le budget, le programme de travail, les stratégies de communication et d’association des parties prenantes, et le règlement intérieur se sont réunis le reste de la journée. La plénière s’est de nouveau brièvement rassemblée dans la soirée pour recueillir les mises à jour sur les progrès accomplis...
DANS LES COULOIRS
Quel est mon nom? Après trois jours de réunion, de nombreux délégués à l’IPBES-3 continuent de faire preuve d’une grande créativité dans leur prononciation du sigle de leur Plateforme, la désignant de façon variée soit en épelant I-P-B-E-S ou I-P-B-S, soit en prononçant les vocables ip-bés et ip-bis, ou encore en combinant les deux pour former I-P-bis et I-P bés.
Outre ses défis phonétiques, certains délégués ont exprimé leurs inquiétudes face aux divergences des points de vues exprimés pendant la journée quant à l’opportunité de mettre l’accent sur l’élément « science » ou l’élément « politique » de la Plateforme. Au moment d’envisager la marche à suivre pour la Plateforme, ils réfléchissent non seulement aux leçons apprises du GIEC, mais aussi à la façon d’équilibrer les apports et les besoins des différentes communautés scientifiques, politiques et de savoirs. Très à propos, le Co-Président du groupe de contact sur le programme de travail Alfred Oteng-Yeboah a invité les membres à visualiser un chemin très large en se laissant guider par « un coeur qui souhaite la survie de l’IPBES ».
Ailleurs, des messes basses plus sérieuses se sont fait entendre. L’inquiétude face aux éventuels conflits d’intérêt que pourraient avoir certains experts participant de l’évaluation accélérée des pollinisateurs, de la pollinisation et de la production alimentaire, du fait de leurs liens avec l’industrie, semble s’être infiltrée dans la discussion sur les valeurs. Et, si certains affirment que les liens avec l’industrie aideront à intégrer la gamme la plus large de connaissances et de points de vue, d’autres mettent en gardent sur le fait que l’IPBES a déjà des difficultés concernant le financement de la participation d’experts et que les « poches profondes » disposent ainsi d’une opportunité de compromettre l’indépendance scientifique des évaluations projetées. Face à l’imminente plénière d’inventaire, un délégué a été entendu estimant que la solution la plus pratique sera peut-être d’assurer une parfaite transparence pour que ces inquiétudes puissent être mises en lumière.
Source : Bulletin des Négociations de la Terre
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