Pour cette édition spéciale, en raison de mauvais temps à New York, nous rediffusons un programme qui s’intéresse à la CSU, la couverture universelle en matière de santé. Jugée incontournable par certains pour éliminer la pauvreté, la CSU s’annonce d’ores et déjà comme l'un des enjeux clef du programme de développement de l’après 2015.
« Acte politique fondamental » pour beaucoup, les bienfaits positifs de la CSU iraient bien au-delà de la simple bonne santé des populations. Une récente étude de la Commission Lancet sur l’investissement dans la santé démontre que le retour sur l’investissement dans la CSU pourrait représenter jusqu’à 24% de la croissance des pays en développement. Pour le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, la couverture de santé universelle représente « un investissement relativement modeste aux retombées immenses ».
Alors que les voix se multiplient pour parvenir à une couverture santé universelle d’ici à 2030, la France et la Japon ont organisé, il y a quelques mois au Siège de l’ONU, à New York, une réunion spéciale pour examiner cette question.
Timothy Evans, Directeur santé, nutrition et population de la Banque mondiale indique que des centaines de pays sont actuellement en train de mettre sur pied des programmes de couverture santé universelle et que l’élan pour ce faire vient principalement des populations.
Parmi les nombreux pays qui s’engagent actuellement sur cette voie, il faut mentionner le Bénin qui a remis, il y a à peine un an, le 21 juin 2013, la première carte d’adhérent au RAMU, le Régime d’assurance maladie universelle. Mais comme le reconnait le Directeur adjoint du Cabinet de la Ministre de la santé du Bénin, le Docteur Moufalilou Aboubakar, de nombreux défis doivent être surmontés, à commencer par l’épineuse question du financement de la CSU, surtout pour les pays en développement.
Pour l’ONG Oxfam, l’objectif ultime à atteindre serait l’établissement d’un véritable système de solidarité nationale au sein des pays.
Extrait sonore Radio ONU (707 hits)