Hier directeur général et aujourd’hui président directeur général de l’entreprise Projet Production Solaire (PPS), Emmanuel Kaboré est un pionnier de la promotion des énergies renouvelables au Burkina, devenu incontournable dans le secteur, grâce à sa persévérance et aux bons résultats de ses actions. Son entreprise PPS est le partenaire officiel de la 4e édition du Salon International de l’Environnement et des Energies Renouvelables de Ouagadougou (SIERO) prévue du 23 au 26 avril prochain. Dans cet entretien, Emmanuel Kaboré parle de cette SIERO 2015, des enjeux des énergies renouvelables pour les pays africains, ainsi que de bien d’autres problématiques du secteur de l’énergie.
Vous êtes très engagé sur les questions d’énergies renouvelables aussi bien au Burkina Faso qu’en Afrique. Pourquoi un tel engagement ?
Emmanuel Kaboré: La question de l’énergie est une passion pour moi et c’est également ma formation de base. Je suis personnellement convaincu que le développement de l’Afrique passe obligatoirement par l’accès à l’énergie. Et il faut que l’Afrique qui prend le développement en marche ne reparte pas en arrière pour suivre les autres en commençant par la forêt, les énergies fossiles, le nucléaire pour arriver aux énergies renouvelables.
Tout le monde est d’accord que les énergies renouvelables sont les énergies de demain à cause de la limite des stocks du pétrole et gaz et surtout à cause du réchauffement climatique.
L’Afrique doit aller au rendez-vous du développement avec les énergies renouvelables. C’est là que l’Afrique doit poser ses marques.
Nous accusons le coût élevé des énergies renouvelables. Non, non et non !
Il faut que les Africains se battent pour que les coûts soient obligatoirement revus à la baisse parce qu’il y va de la survie de notre planète ; les autres le savent mais ils ne seront pas devant le combat pour deux raison : ils n’ont pas les ressources renouvelables et ils n’ont pas plus de 70% de leur population qui n’a pas accès à l’énergie électrique.
Je lance un cri fort aux dirigeants des grandes puissances et à leurs peuplent : « arrêtez de nous conseiller d’utiliser des groupes électrogènes fonctionnant au fuel lourd dans nos sociétés minières et nous les conseiller pour la production électrique car l’Afrique doit rester une terre de refuse comme dans les Saintes Ecritures ». Vous devez aider l’Afrique à maintenir l’écosystème...
L'intégralité de l'interview est disponible sur LeFaso.Net
Source: lefaso.net
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