Ayant constaté que la pléthore d’huiles végétales raffinées issues, pour la plupart, de la contrebande, porte un coup fatal au tissu industriel local, en même temps qu’elle menace la santé des consommateurs, un séminaire-atelier réunissant les délégués des administrations concernées a été convoqué par le ministère du Commerce (Mincommerce) à Ebolowa (région du Sud), du 8 au 9 avril 2015.

Au terme de ce conclave, 5 recommandations fortes ont été prises, en vue d’assainir la filière des oléagineux au Cameroun :

1)- le renforcement des rapports entre les différents acteurs de la chaîne de surveillance et d’étude des marchés (Douanes, Société générale de surveillance, Mincommerce, Agence des normes et de la qualité …) par l’amélioration des procédures ;

2)- l’étude par le Comité interministériel de régulation de la filière des oléagineux de l’opportunité des importations ;

3)- l’urgence de la révision de l’arrêté rendant la norme NC 77 : 2002-3 (2011) d’application obligatoire, en y introduisant des spécifications minimales qui seront d’ordre visuel (étiquetage, contenant) et non visuel (contenu) à élaborer par un groupe d’experts ;

4)- la révision de la norme elle-même est à entrevoir ; et

5)- les contrevenants à la loi n°96/117 du 5 août 1996, relative à la normalisation doivent faire l’objet des sanctions prévues par cette loi en ces articles 18 et 19».

Quand on sait que les industries du secteur des oléagineux camerounais, selon Jacquis Kemleu Tchabgou, secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), emploient environ 25 000 personnes, il était manifestement impératif d’assainir cette filière qui souffre de beaucoup de maux.