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Le Cameroun veut sortir son secteur minier de l'exploitation informelle


« Poursuivre l’organisation de l’activité minière artisanale en vue de l’orienter vers le secteur formel, puis améliorer le cadre de vie des populations locales ». C’est la principale recommandation de la deuxième édition de la Conférence internationale et l’exposition sur les mines au Cameroun (Cimec 2015) qui s’est tenue du 27 au 29 mai 2015 à Yaoundé. Au cours de cette conférence internationale qui a regroupé près de 800 participants et 200 officiels et opérateurs de l’industrie minière et des activités connexes, le Cameroun a ainsi eu l’occasion de présenter son savoir-faire en matière minière et de profiter de l’expériences d’autres pays (d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et d’Europe) pour peaufiner sa stratégie en vue de se positionner comme l’un des leaders en Afrique dans le domaine de l’industrie minière.

Les participants à cette conférence qui avait pour thème : «  Développement durable du secteur minier en Afriques centrale » ont proposé de « poursuivre la compatibilité de l’activité minière artisanale au développement durable ». Cela nécessite la mise sur pied qu’une politique de professionnalisation et de renforcement des capacités des acteurs du secteur. Cela passe également par un processus d’acquisition des infrastructures nécessaires au développement du secteur (engins, laboratoires, équipements de sondage). Il a été également recommandé de faire une prospection poussée des minerais pouvant entrer dans la confection des intrants (calcaire, phosphate…).

Le Cameroun qui dispose du plus grand gisement d’Afrique en nickel et cobalt, de la deuxième réserve d’Afrique en bauxite, du plus grand corridor d’Afrique centrale en gisement de fer, du rutile, de l’or, du diamant, de l’uranium et d’autres pierres précieuses, n’exploite jusqu’ici que 40% de son potentiel minier. Mais depuis peu et grâce au financement de la Banque mondiale, le pays est entrain d’étendre ses zones de recherche du sous-sol. L’Union européenne intervient également dans l’encadrement des artisans miniers à travers le Projet d’appui à l’amélioration de la gouvernance dans la gestion des ressources minières. C‘est dans cette optique que 147 millions de Fcfa ont été mis à la disposition de certaines communes de la région de l’Adamaoua dans la partie septentrionale du pays pour encadrer les artisans.

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