La problématique de l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement reste au cœur de tous les débats ces derniers temps. En Afrique ce débat prend d'autres dimensions quand on sait qu'il est le continent où, à coup sûr, plusieurs de ses objectifs demeurent hors de portée de main. Le 8ème objectif sur la protection de l'environnement et l'accès à l'assainissement fait l'objet d'une attention particulière et reste au centre des préoccupations.
Ainsi, du 25 au 27 mai 2015, à Dakar au Sénégal, s'est tenue la 4ème conférence régionale sur l'environnement et l'assainissement en Afrique et a regroupé les ministres en charge des questions environnementales, la société civile et les partenaires au développement. Elle a été organisée par le gouvernement du Sénégal avec l'appui du conseil des ministres africains de l'environnement et de l'assainissement. A l'échéance de 2015, si l'on peut dire que du chemin a été parcouru, il convient surtout de reconnaitre que beaucoup reste à faire dans ce domaine. A la vérité presqu'aucun pays africain ne sera au rendez-vous de 2015 en matière de protection de l'environnement et de l'assainissement.
Les conclusions de la conférence sont édifiantes: plus de 61% des personnes vivants en Afrique n'ont pas accès à l'assainissement amélioré et plus de 21% continuent de déféquer à l'aire libre. Des millions de personnes vivant en milieu rural et en zones péri urbaines n'ont pas accès à l'eau potable. La déclaration qui en est sortie est digne d'intérêt en ce sens que les engagements pris sont nombreux et peuvent, s'ils étaient réellement mis en œuvre permettre de réaliser des avancées significatives dans ce domaine.
Déclaration de Ngor sur l'environnement et l'assainissement en Afrique (661 hits)