L’atteinte des objectifs du développement durable passe par le verdissement de l’économie. L’économie verte apparait aujourd’hui comme une option de développement économique, de création d’emplois et de lutte contre la pauvreté.
« L’économie verte est un catalyseur de développement durable, en ce sens qu’elle favorise la promotion de modes de consommation et de production durables » pense Rasmané OUEDRAOGO, Directeur des politiques environnementales au Secrétariat Permanent du Conseil National pour l’Environnement et le Développement Durable (SP/CONEDD) et coordonateur du projet Initiatives-Pauvreté-Environnement (IPE) au Burkina Faso.
« Economie verte » et « croissance verte » sont actuellement des expressions à la mode. L’économie verte était au cœur des débats au sommet de Rio 20 qui s’est tenu en juin 2012 à Rio de Janeiro au Brésil. Selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNEU), l’économie verte est une économie qui engendre une amélioration du bien-être humain et de la justice sociale, tout en réduisant sensiblement les risques environnementaux et les pénuries écologiques. Elle concerne des activités et modes de consommation qui induisent des dégradations limitées sur l’environnement et dont la poursuite ne peut que compromettre la vie dans le cadre considéré.
L’économie verte peut être définie comme une économie possédant les caractéristiques suivantes : un faible taux d’émission de carbone, une utilisation rationnelle et inclusive des ressources naturelles. Par contre, l’économie « brune », c'est-à-dire l’économie classique, induit un développement largement supporté par les industries extractives (énergie, mines, bois, etc.) et orienté vers l’urbanisation, au détriment des ressources naturelles et de l’équité sociale.
Philippe Yanogo, chef du département Environnement et Sécurité Alimentaire au Centre Ecologique Albert Schweitzer (CEAS) du Burkina affirme ceci : « Pour nous, l’économie verte est une économie qui promeut le bien-être social des hommes, l’équité, le respect du genre tout en faisant en sorte que les ressources naturelles ne soient pas détruites de façon irréversible ».
La protection de l’environnement, la gestion des ressources naturelles (ressources en eau, maîtrise de l’énergie renouvelables) sont les principaux grands ensembles d’activités de l’économie verte.
Dans l’économie verte, la croissance des recettes et la création d’emplois sont favorisées par des investissements publics et privés caractérisés par une meilleure utilisation des ressources, la lutte contre les changements climatiques, une réduction des émissions de carbone, des déchets et de la pollution, la prévention de la perte de la biodiversité et de la dégradation des écosystèmes. Les technologies et les industries vertes sont dans la croissance verte le moteur de la croissance économique nationale.
Extrait du Journal semestriel "Naturalie" N°006 publié par la fondation NATURAMA