Selon le journal Climate Home, spécialisé dans l’analyse de l’actualité climatique, l’Allemagne a annoncé aujourd’hui son soutien en faveur du rabaissement de l’objectif de réchauffement maximal de 2°C à 1,5°C.

Jochen Flasbarth, l’un des principaux négociateurs de l’Allemagne a déclaré lors d’une conférence de presse en marge de la CdP21 que l’objectif de limiter le réchauffement à 2°C était trop faible et qu’1,5°C devait être mentionné dans un traité de l’ONU. Il a par ailleurs confirmé qu’il s’agissait de la position officielle de son pays.

Ce lundi, les 43 pays du « Climate Vulnerable Forum » [Forum des pays les plus vulnérables au changement climatique] ont signé une déclaration appelant entre autre à ce que le réchauffement climatique soit limité à 1,5°C. Ce Forum regroupe notamment des états tels que les Philippines, le Vietnam ou encore Tuvalu qui sont particulièrement vulnérables aux phénomènes climatiques tels que les tempêtes tropicales, la montée des eaux et les sécheresses.

Le même jour, devant un parterre de Chefs d’Etat, le président français François Hollande avait surpris l’audience en demandant également à ce que le réchauffement soit limité à 1,5°C « si possible »

Le chef de la délégation des Philippines a déclaré à Climate Home qu’il s’agit d’un événement historique. « L’appel des vulnérables a reçu une réponse de la part de la présidence de la CdP et de la plus grande économie de l’Union Européenne. »

Désormais plus de la moitié des états du monde – au moins 106 sur 196 – sont en faveur d’un objectif limité à 1,5°C, considéré comme bien plus sûr pour la survie des nations les plus vulnérables.

Depuis la session de négociations de Bonn en juin dernier, les appels se sont multipliés pour ramener l’objectif de température à 1,5°C. Les groupes africain et AOSIS (petits états insulaires) ont insisté sur le fait que 2°C de réchauffement d’ici la fin du siècle les mettrait dans une situation insoutenable et qu’il est absolument nécessaire d’augmenter l’ambition à ce sujet.

Malgré des difficultés politiques, atteindre cet objectif est néanmoins faisable à la fois techniquement et économiquement selon un rapport de la Banque Mondiale publié en 2014, quoique certaines critiques ont pointé du doigt  l’optimisme trop élevé de ses conclusions.

[CdP21-climat]