Lors de la 20ème session de la Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) à Lima en décembre 2014 (COP20), le Secrétariat exécutif de la CCNUCCet la Présidence de la COP21 ont été encouragés à organiser un événement de haut niveau pour renforcer la mise en oeuvre des actions pour le climat.
Répondant à cet appel et s’appuyant sur l’effet catalyseur du Sommet sur le climat organisé par le Secrétaire général des Nations Unies en septembre 2014, ainsi que sur le travail mené par le Pérou, la France, les Nations Unies et la CCNUCC, la Journée de l’Action (« Action Day ») met en valeur les efforts d’engagement des états et des acteurs non-étatiques et montre la nécessité, la faisabilité et la puissance de l’action multi-acteurs pour le climat
Cet événement se tient le 5 décembre au Bourget. S’appuyant sur le travail mené dans le cadre du Plan d’Actions Lima-Paris (Plan d’actions, ou LPAA).Du ciel, de la terre et des Océans
Sur le modèle du stand up américain, trois journalistes invitaient sur la scène des acteurs engagés pour l’environnement. Témoignages et films de présentation ont permis d’appréhender toute la dimension du changement climatique et des solutions à travers le monde.
Vu de l’espace, des astronautes, en direct de la station spatiale internationale ont témoigné de leur vécu du changement climatique en observant du ciel, les eaux polluées, les forêts en feu et la calotte glacière en danger. « La planète nous envoie la facture » a souligné Johan Rockström, directeur exécutif au Stockhom Resilience Centre.
Vu du sol, Winnie Byanyima, directrice exécutive d’Oxfam international est venue parler des femmes en Ouganda qui passent 40 milliards d’heures par an à chercher de l’eau pour survivre.
Vu des océans, Yolanda Kakabadse Navarro, présidente de WWF international, tout en rappelant que l’océan était beaucoup plus grand que la terre a appelé à la création d’aires marines protégées : « la protection est la meilleure des polices d’assurance » a-elle conclu.
D’Haïti à Séoul, en passant par le Sénégal
En rassemblant à la tribune des personnalités très diverses, les organisateurs ont tenu à montrer la diversité des initiatives et des solutions. Beaucoup d’actions locales ont été présentées, prouvant que le développement durable combine avant tout le global et le local.
Revues de présentation de quelques initiatives :
L’appel de Sean Penn pour la reforestation en Haïti. L’acteur a présenté son projet de reforestation en Haïti, après le séisme de 2010. « Nous vivons une période passionnante. Quand on a trop de choix, c’est le chaos. Quand on a plus le choix, c’est la clarté qui l’emporte. Le moment n’est plus au rêve mais à l’action » a-t-il expliqué « nous le devons à nos enfants ».
Prévenir et informer les populations. Annick Girardin, secrétaire d’État au développement et à la francophonie, a présenté le projet CREWS, un dispositif d’alerte précoce des intempéries dans les États insulaires. L’objectif est de financer et d’installer des stations météo et des radars pour anticiper, informer et mettre à l’abri les populations.
Des chèvres au secours du Sénégal. Le président de la région Fatick au Sénégal, Abdoulaye Sene, a fait part d’un projet original, soutenu par la région Poitou-Charentes : l’élevage intensif des chèvres, « robustes et productives », selon ses termes. Ce type d’élevage, avec des fromageries modernes, permet d’apporter aux populations une sécurité alimentaire, avec moins de pression sur les ressources végétales.
Les citoyens sont l’énergie de Séoul. Pour le maire de Séoul, Park Wonsoon, rien ne vaut la démocratie participative. La transition énergétique passe là-bas par une participation active des habitants. Le projet « une centrale nucléaire en moins », consiste à développer autant les énergies renouvelables qu’à faire des économies d’énergie. C’est ainsi que les citoyens de la ville sont propriétaires des centrales solaires.
Ouverture de la Journée de l’action
Session 1 : Protéger la planète
Session 2 : Habiter le paysage de demain
Session 3 : Transformer nos systèmes de production
Clôture