Par Bertrand Badré, Directeur général et Directeur financier du Groupe Banque mondiale
Pour évaluer la gestion financière d’une institution et son potentiel de croissance, il convient d’abord de s’intéresser à ses états financiers. Les informations qu’ils contiennent sont évidemment essentielles, mais ne fournissent souvent qu’une vision partielle axée sur les performances à court terme.
Pour connaître la vraie valeur générée par une entreprise, il nous faut avoir une vision plus large. Cela impose d’aller au-delà des rapports financiers traditionnels et de consacrer du temps à comprendre comment elle gère ses ressources non-financières. Il faut étudier différents indicateurs, comme le volume de ressources (énergie, eau et matières premières) utilisées pour qu’un produit ou un service arrive sur le marché, les coûts (ou les économies) liés aux taux de rotation de son personnel ou au manque de motivation de celui-ci, le nombre de formations professionnelles proposées ou les idées – nombreuses et originales – générées par un personnel diversifié.
Associées aux indicateurs financiers traditionnels, ces données non-financières permettent d’avoir une vision plus complète de la capacité d’une entreprise à créer de la valeur à long terme ainsi qu’une meilleure connaissance des risques liés à ses activités, de sa résilience face à l’instabilité et de ses opportunités de croissance. Présentées ensemble, ces informations permettent aux investisseurs de prendre des décisions financières plus judicieuses.
La recherche indique qu’un nombre croissant d’investisseurs intègrent des informations non-financières dans leur processus décisionnel. Pour communiquer sur cette valeur globale, les entreprises utilisent un outil appelé « rapport intégré » qui fournit une vision plus exhaustive de la manière dont elles gèrent leurs ressources financières et non-financières...
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