Le 2 février marque le 45ème anniversaire de la Convention de Ramsar sur les zones humides. Cette convention a permis de désigner plus de 2 200 sites « zones humides d’importance internationale », dont la superficie totale dépasse en taille celle du Mexique.
Mais alors que la dégradation des zones humides s'accélère chaque année, une nouvelle stratégie Ramsar pour la période 2016-2024 a été mise sur pied afin d’intégrer les bénéfices que procurent ces zones dans des secteurs clefs tels que l'énergie, l'agriculture et le développement urbain.
Plus d'un milliard de personnes dans le monde tirent leurs revenus des zones humides, que ce soit par la pêche, la culture du riz ou l'artisanat. D'autres secteurs, tels que l'éco-tourisme, les transports fluviaux et l'aquaculture dépendent aussi de la santé de ces écosystèmes.
Pourtant, 64% des zones humides de la planète ont disparu depuis 1900, convertis en zone agricole ou en développement urbain. Près de 40% des zones humides ont été dégradés ces 40 dernières années, un processus qui se poursuit au rythme accéléré de 1,5% par an.
Pour le Secrétariat de la Convention Ramsar, ces pertes alarmantes soulignent la nécessité pour les populations de comprendre que la protection des zones humides n'est pas un frein à la croissance économique, bien au contraire.
À titre d'exemple, un projet de reforestation des mangroves dans les régions de Casamance et de Sine Saloum, au Sénégal, permettra de produire plus de 18 000 tonnes de poissons et de fruits de mer supplémentaires chaque année.
Extrait sonore Radio ONU : Mise en perspective : Isabelle Dupuis
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