Le peuple Asháninka a mis en place des projets favorisant une consommation durable et une gestion raisonnée des ressources dans la réserve de biosphère d’Oxapampa- Asháninka –Yanesha, berceau de ce peuple amazonien. Bien qu’elle soit considérée comme un haut-lieu de la biodiversité, la région est soumise à une pression intense. En cause : les activités humaines comme la déforestation et la surpêche des poissons tropicaux qui menace les espèces locales. Les projets mis en place permettent aux Asháninka de réagir à cette menace tout en améliorant leurs revenus et leur qualité de vie. C’est ce genre d’initiatives encourageant le développement durable que cherche à promouvoir le Réseau mondial de Réserves de biosphère de l’UNESCO, comme le montre la campagne Ma biosphère, mon avenir (#MyBiosphere), lancée lors du 4e Congrès mondial des Réserves de biosphère qui s’est ouvert à Lima (Pérou) le 14 mars.
Depuis 2013, l’Association Asháninka de pisciculture durable (APIS), constituée de 20 familles habitant la Réserve de biosphère d’Oxapampa-Asháninka-Yanesha, a installé un laboratoire de reproduction d’alevins de poisson pacu (Piaractus brachypomus) à des fins de consommation et de commercialisation. Le projet s’inscrit dans le cadre du Programme d’activités économiques durables du Service national d’aires naturelles protégées (SERNANP) du Pérou.
La création de ce laboratoire a permis aux membres de l’APIS d’intégrer leurs savoirs traditionnels aux techniques de la pisciculture et à la gestion de budget, pour faire face à la surpêche et au braconnage des espèces locales. Ils se sont désormais fixé comme objectif de partager leur expérience avec les autres communautés locales et de promouvoir le développement durable. Ainsi, en 2014 et 2015, une partie de la production d’alevins (sur un total de 460 000) a été distribuée à d’autres communautés autochtones de la région, afin de reproduire l’expérience de l’APIS...
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