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La COP 21, 3 mois après...


La COP 21 (Conférence des Parties) s'est déroulée pour sa vingt-et-unième édition en France, du 30 novembre au 30 décembre 2015, au Bourget. Cette grande conférence a rassemblé 195 pays, sous l'égide de l'ONU (Organisation des Nations Unies), afin de poser les bases d'un accord international sur les mesures envisageables permettant de contrer le réchauffement climatique et ses conséquences.

La COP 21 fait suite au protocole de Kyoto (entré en vigueur le 16 février 2005) qui poursuivait généralement les mêmes objectifs : prévenir et apporter des solutions face au danger du dérèglement climatique. Face à l'inertie et à la lenteur des actions menées par les pays signataires, la COP 21 veut insuffler une dynamique et une avancée notable dans cette course contre la montre. En effet, Il est incontestable que le réchauffement climatique s'accélère de plus en plus. Les conséquences sont malheureusement dans certains cas  irrémédiables.

Les conséquences du dérèglement climatique. Pourquoi faut-il agir vite ?

Nombre de catastrophes naturelles sont recensées aux quatre coins du monde :

  • -Augmentation de la température jusqu'à 7 degrés ! (hivers plus chauds, canicules)
  • Fortes précipitations provocant des inondations et des éboulements de terrain
  • Sécheresse
  • Tremblements de terre
  • Destruction de la couche d'ozone (maladies graves pour la peau)
  • Fonte des neiges dans l’Arctique et des glaciers de montagne (disparition prévisible des ours polaires)
  • Exode des populations exposées (réfugiés climatiques issus des pays en voie de développement)
  • Migration inhabituelle d'espèces animales (modification et déséquilibre des écosystèmes)
  • Disparition de pays qui seraient submergés par les eaux (dont le niveau ne cesse d'augmenter)
  • Augmentation des maladies respiratoires (asthme)
  • Faible croissance des coraux et plantons
  • Contamination de l'eau

Il va s'en dire que ces catastrophes impactent sur l'activité économique et sur le coût des assurances qui répercutent leurs dépenses accrues sur le montant des cotisations.

Les engagements pris lors de cette COP 21 : les défis à relever

  • Limiter la hausse des températures à 1,5 °C
  • Réduire les gaz à effet de serre.  Il s'agit d'une concentration de gaz dans l'atmosphère qui finissent par la réchauffer. Ces gaz résultent essentiellement de l'activité humaine : les combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz), les rejets industriels, les véhicules motorisés, la destruction massive des forêts. Le dioxyde de carbone (CO2) est le premier gaz incriminé. Dans une moindre mesure, les émissions de CO2 émanent également de la nature : rejet des plantes et des animaux, feux de forêts et éruptions volcaniques.
  • Aider financièrement les pays en voie de développement pour qu'ils adoptent les bons réflexes en matière de respect de l'environnement (100 milliards de dollars prêtés ou donnés d'ici 2020).

Quelques exemples d'objectifs à atteindre

La Chine, premier pollueur au monde, s'est engagée à réduire de 60 % environ sa pollution au gaz carbonique à l'horizon 2030. Quant aux Etats-Unis, en deuxième position,  ils se sont fixés comme objectif, une réduction approximative de 26 % des émissions à effet de serre. Alors que l'Union Européenne table sur une réduction équivalent à 40% contre 35 % pour l'Inde encore dépendante au charbon. Le cinquième plus gros pollueur qu'est la Russie vise plus modestement une réduction comprise entre 25 à 30 %.

Le bilan de la COP 21

Il faut reconnaître que le texte peu contraignant signé par les pays ne favorise pas une avancée spectaculaire des engagements pris. Les pays les plus influents et les plus pollueurs, comme la Chine et les Etats-Unis, n'ont pas de quoi s'inquiéter car les sanctions ne sont pas prévues.
Le dérèglement climatique est l'affaire de tous. Inéluctablement, les températures montent. Cependant, ce sont les pays développés, source des principales causes du réchauffement climatique, qui devraient fournir le plus d'efforts afin d'y remédier. Cela passe entre autres par l'éducation et la prise de conscience des politiques et des populations permettant d'opérer un changement des modes de vie respectueux de l'environnement. Autre constat amère, les populations indigènes sont les laissés-pour-compte de cet accord puisque leurs revendications n'ont pas été retenues. Le bilan de cette COP 21 est donc en demi-teinte tant les enjeux écologiques sont importants et les engagements non chiffrés peu conséquents. L'accord doit entrer en vigueur en 2020. Son succès dépendra de la bonne volonté des puissances économiques.

D'ici la transition énergétique attendue, la température aura augmenté...

Hector Videss

 [CdP21-climat]

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