Le ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. David Heurtel, a rendu public l'Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre (GES) en 2013 et leur évolution depuis 1990. Entre 1990 et 2013, les émissions du Québec ont diminué de 8,6 %. Les émissions par habitant s'établissaient à 10 tonnes, ce qui situe le Québec au premier rang des provinces canadiennes pour le plus faible taux en la matière.
« Nous avons accompli beaucoup de progrès depuis 15 ans, notamment grâce à nos plans d'action sur les changements climatiques et à nos initiatives novatrices, telles que le marché du carbone, qui constitue la pièce maîtresse de notre action. Si nos actions ont porté fruit, nous devons toutefois accélérer la cadence et déterminer les meilleures mesures qui nous permettront d'atteindre nos ambitieux objectifs en la matière et de poursuivre notre transition vers une économie plus sobre en carbone. Il en va de notre bien-être et de celui des générations futures; faisons-le pour eux! », a déclaré le ministre Heurtel.
La baisse de 8,6 % enregistrée depuis 1990 est principalement attribuable à la diminution des émissions des secteurs de l'industrie, du chauffage des bâtiments et des déchets. Le secteur des transports demeure le principal émetteur de GES, responsable de 43 % des émissions totales du Québec en 2013. À lui seul, le transport routier représentait 78,2 % des émissions de ce secteur. Le secteur de l'industrie arrive au deuxième rang, avec 30,8 % des émissions. La balance des émissions se répartit entre les secteurs que sont le chauffage des bâtiments (9,5 %), l'agriculture (9,2 %), les déchets (7,2 %) et la production d'électricité (0,3 %).
Changements dans les méthodes de calcul
La compilation de 1990 à 2013 de l'inventaire québécois de GES est effectuée pour la première fois selon les nouvelles Lignes directrices du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC). Ces lignes directrices sont dorénavant celles convenues par la communauté internationale pour les inventaires 2013 et suivants. Les principaux changements sont l'utilisation de nouveaux potentiels de réchauffement planétaire (PRP), l'ajout de nouveaux GES, des modifications de méthodes de calcul et la déclaration de nouvelles catégories de sources d'émission.
Incidemment, les détails de l'évolution des émissions de GES du Québec entre les précédents inventaires et l'inventaire 1990-2013 sont difficilement comparables à cause de ces changements de méthodes de calcul.
Ainsi, pour les cinq dernières années seulement (2009 à 2013), les émissions de GES ont diminué dans tous les secteurs, à l'exception de l'agriculture qui a connu une légère augmentation de 0,4 % sur la période. Les diminutions sont de 23,8 % dans le secteur du chauffage des bâtiments, de 4,4 % dans le secteur industriel et de 2,9 % dans les secteurs des transports et des déchets. Malgré cette légère augmentation dans le secteur de l'agriculture due à la nouvelle méthodologie des calculs, rappelons que le Québec a enregistré une réduction de 8,6 % des émissions totales de GES entre 1990 et 2013.
Par ailleurs, pour la même période, la population du Québec a augmenté de 16,5 % et le PIB, de 55,8 %. L'intensité des émissions du Québec par rapport au PIB a donc diminué de 41,3 %, passant de 0,42 à 0,25 kt éq. CO2 par M$ de PIB. Ces chiffres démontrent, hors de tout doute, qu'environnement et économie vont de pair et qu'il importe de poursuivre dans cette voie pour le bien-être de la population et des générations futures.
L'Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2013 et leur évolution depuis 1990 est disponible sur le site Web du ministère de Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
Source : CNW Telbec
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