Favoriser les échanges entre la recherche scientifique et technique et l’initiative africaine de la Grande muraille verte (Gmv). Tel est l’objectif de l’atelier régional ouvert hier sur le thème : «Acquis de la recherche autour de la Grande muraille verte. Enjeux et débats avec les acteurs du développement». Initié par l’ambassadeur pour le Nepad M. Amadou Diallo, cet atelier regroupe des décideurs politiques, des organisations de la société civile, des bailleurs de fonds, entre autres, pour mesurer l’impact du projet sur les populations et ouvrir des perspectives d’échanges.
L’initiative de la Grande muraille verte (Gmv) est une réponse globale africaine aux défis environnementaux qui vise à contribuer à l’éradication de la pauvreté, à assurer la croissance et le développement durable grâce à une gestion rationnelle, participative et intégrée des ressources naturelles et de l’environnement. La vision de la Gmv est de créer à l’horizon 2025 le rétablissement de la viabilité des écosystèmes et des systèmes productifs dans les zones rurales. Tout en créant et en consolidant une ligne de défense contre l’avancée du désert par des activités de reboisement, de restauration et de gestion éco-systémique.
La Grande muraille verte était une solution pour arrêter l’avancée du désert, maintenant force est de constater que la donne est changée. Même si elle garde son objectif premier, la Gmv est devenue un projet multisectoriel, elle développe des activités génératrices de revenus. «Notre objectif est de transformer les zones arides en des zones qu’on peut intégrer dans le tissu économiques de nos pays dans la mesure où dans chaque pays les zones arides constituent un 1/3 du territoire. Il serait aberrant d’espérer un développement sans une prise en compte de cette question. La Gmv est un projet qui avance bien. Quand on dit qu’à Linguère on produit de la pastèque, autrefois on pouvait sourire mais maintenant c’est une réalité. La Gmv a totalement transfiguré ces zones arides qui jadis étaient marginalisées. Les femmes se regroupent en Gie», explique le secrétaire général de l’Agence panafricaine de la Grande muraille verte (Apgmv).
A l’issue de cet atelier, les facteurs de succès et d’échec des projets et programmes Gmv ainsi que les expériences seront partagés en vue de corriger les manquements constatés pour optimiser les retombées pour les populations. Un comité conjoint de valorisation des résultats de recherche, associant chercheurs africains et étrangers, dans une perspective d’utilisation-valorisation, de partage –transfert de connaissance sera mis sur pied. La Gmv sera positionnée comme cadre fédérateur et stimulateur de toutes les initiatives de développement durable dans ses zones d’intervention.
Source : http://www.lequotidien.sn/
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