I. Le constructivisme
J. Piaget est le représentant le plus célèbre du constructiviste. Cette théorie de l’apprentissage développe l'idée que les connaissances se construisent par ceux qui apprennent. Pour le constructivisme, acquérir des connaissances suppose l'activité des apprenants, activité de manipulation d'idées, de connaissances, de conceptions. Activité qui vient parfois bousculer, contrarier les manières de faire et de comprendre qui sont celles de l'apprenant. L'individu est donc le protagoniste actif du processus de connaissance, et les constructions mentales qui en résultent sont le produit de son activité. Pour Piaget, celui qui apprend n'est pas simplement en relation avec les connaissances qu'il apprend. Il organise son monde au fur et à mesure qu'il apprend, en s’adaptant.
II. Le socioconstructivisme
Par rapport au constructivisme, l’approche sociocognitive ou socio-constructive, théorie de Vygotski introduit une dimension supplémentaire : celle des interactions, des échanges, du travail de verbalisation, de co-construction, de co-élaboration. L'apprentissage est alors davantage considéré comme le produit d'activités sociocognitives liées aux échanges didactiques enseignant-élèves et élèves - élèves. Dans cette perspective, l’idée d’une construction sociale de l’intelligence est prolongée par l’idée d’une auto-socio-construction des connaissances par ceux qui apprennent. Dans le cadre socioconstructiviste, les conditions de mise en activité des apprenants sont essentielles, car ce qui se joue dans les apprentissages ce n’est pas seulement l’acquisition de connaissances nouvelles ou la restructuration de connaissances existantes ; c’est également le développement de la capacité à apprendre, à comprendre, à analyser ; c’est également la maîtrise d’outils. Ce n’est donc plus seulement par ce que l’enseignant transmet, et par les formes de mise en activité des élèves confrontés à des situations problèmes, que les élèves apprennent. C’est par des mises en interactivité, entre élèves et entre enseignant et élèves, que le savoir se construit.
Selon cette vision de l’éducation, l’élève est appelé à s’impliquer, à participer à un effort collectif pour réaliser de nouvelles compétences. Pour ce faire l’enseignant doit utiliser la situation problème, qui est une situation d'apprentissage qui présente un problème lié à la vie courante, complexe et significatif pour l’élève. Il permet de mettre en pratique des apprentissages, de vérifier que l’élève a acquis les nouveaux savoirs et qu’il sait les réutiliser dans n’importe quel autres cas. C'est une stratégie d'enseignement qui favorise l'engagement des élèves, et qui permet la construction du savoir.
Ces théories pédagogiques peuvent donc expliquer, l’utilisation à l’école, du parlement scolaire et des clubs de filles comme outil d’apprentissage. Leur utilisation vise deux objectifs : la prise en compte de l’opinion de l’enfant dans le développement socio-économique et politique de la cité, qui respecte les intentions de défenseurs des droits de l’enfant et le développement de la personnalité de l’enfant, qui est la préoccupation des pédagogues. En tenant compte de ces principes, plusieurs approches pédagogiques ont été utilisées à l’école pour répondre non seulement à un besoin de développement social mais aussi pédagogique. Il y a eu l’approche Enfant pour enfant (Epe), l’Ecole, Amie des Enfants/ Amie des Filles. (EAE/AF), le gouvernement scolaire etc. ces différentes approches dans leur fonctionnement, ont fait la preuve de leur efficacité. Mais que peut-il en être pour le parlement scolaire et les clubs de filles ?